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reflective interaction

Tag: Kerbrat

Arbor Antennarum

Raphaëlle Kerbrat, Antennes métalliques, dispositif électronique, moteurs, cuivre, 2021

Depuis quelques années déjà, se sont discrètement installées dans nos paysages de grandes colonnes métalliques, habillées de plastique à l’apparence végétale : les arbres antennes. Ces antennes relais 4G-5G camouflage ont été mises en place par les industries de téléphonie mobiles pour fondre dans le paysage.

 Dans cette installation, les fines structures métalliques sont de petites antennes qui captent, autour d’elles, l’environnement électromagnétique (2.4GHz). Dans leur prolongement, un réseau de câbles de cuivre vient les alimenter, à la manière de racines. Les aiguilles, disposées sur chacun des dispositifs, indiquent la puissance du signal capté par chacune des antennes. Elles reflètent l’instabilité et les fluctuations permanentes du paysage hertzien. Déterminée par chacune des structures, la plage fréquence captée varie légèrement selon sa géométrie.

 La structure des ramifications métalliques a été générée à partir d’un processus algorithmique : DLA (Diffusion-Limited Agregation), qui se base sur le mouvement brownien pour créer des modèles mathématiques de structures dendritiques. Les antennes ont été créées par itération, en implémentant les données obtenues par la captation de l’antenne précédente pour générer la suivante ; donnant une certaine orientation à l’inflorescence de ses ramifications.


Crédits photo : © Raphaëlle Kerbrat

Arbor Antennarum, 2021 – Raphaëlle Kerbrat



Wireless

Raphaëlle Kerbrat, Triptyque de rayonnement électromagnétique, impression numérique PLA, 2020

Chacune de ces pièces a été modélisée selon le rayonnement d’émission de trois antennes distinctes de 2.4GHz. Ces formes tridimensionnelles, font apparaître les lobes principaux du champ d’émission caractéristique à chaque antenne.

Ces empreintes électromagnétiques prennent la contreforme du champ électromagnétique qui émane des antennes et permettent de nous représenter l’image du flux de nos communications sans-fil. Ces modélisations, à la fois, informes et complexes semblent flotter dans l’espace. Elles sont l’image négative de la transmission de l’information.


Crédits photo : © Raphaëlle Kerbrat



Fossilation

Installation, 2021
Membrane en bioplastique, dispositif de captation d’énergie résiduelle du bâtiment en interaction avec la lumière

Un projet conçu collectivement par Brice Ammar-Khodja, Alexandra Bachmayer, Samuel Bianchini, Marie-Pier Boucher, Didier Bouchon, Maria Chekhanovich, Matthew Halpenny, Alice Jarry, Raphaëlle Kerbrat, Annie Leuridan, Vanessa Mardirossian, Asa Perlman, Philippe Vandal, Lucile Vareilles.

Réalisation :
–    Expérimentation et fabrication de la membrane en bioplastique : Alexandra Bachmayer, Maria Chekhanovich, Vanessa Mardirossian avec la collaboration de Brice Ammar-Khodja
–    Captation de l’énergie résiduelle : Brice Ammar-Khodja, Didier Bouchon, Matthew Halpenny, Raphaëlle Kerbrat, Asa Perlman, Philippe Vandal
–    Design lumière : Annie Leuridan avec la collaboration de Louise Rustan
–    Développement informatique : Didier Bouchon
–    Suivi de la production de l’œuvre et de sa mise en espace : Lucile Vareilles
–    Soutien technique à la production et / ou au montage : Théo Chauvirey, Corentin Loubet, Joséphine Mas, Laurent Melloul, Simon Paugoy

Ce projet à la croisée du design, de l’art, des techno-sciences et des études médiatiques, a été co-développé dans le cadre d’une collaboration internationale entre trois équipes de recherche-création (Le Speculative life Biolab de l’Institut Milieux, Université Concordia, Montréal ; Le groupe de recherche Reflective Interaction d’EnsadLab – laboratoire de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs – Université PSL ; Université de Toronto Mississauga).

Ce projet co-dirigé par Alice Jarry (Université Concordia, Speculative life Biolab de l’Institut Milieux), Marie-Pier Boucher (Université de Toronto Mississauga) et Samuel Bianchini (EnsadLab / Reflective Interaction et Chaire arts et sciences) a reçu le soutien du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH), de la Chaire arts et sciences de l’École polytechnique, de l’École des Arts Décoratifs – PSL et de la Fondation Daniel et Nina Carasso, d’Hexagram –  Réseau international de recherche-création en arts, cultures et technologies et de l’Institut Milieux pour les arts, la culture et la technologie de l’Université Concordia.

Ce projet a été élaboré pour l’exposition “Matières d’image” du Festival Hors Pistes 2021, commissariat de Géraldine Gomez.


  • Photo : Samuel Bianchini
  • Photo : Hervé Véronèse – Centre Pompidou
  • Photo : Samuel Bianchini
  • Photo : Samuel Bianchini
  • Photo : Hervé Véronèse – Centre Pompidou
  • Photo : Hervé Véronèse – Centre Pompidou
  • Photo : Hervé Véronèse – Centre Pompidou
  • Photo : Samuel Bianchini
  • Photo : Hervé Véronèse – Centre Pompidou
  • Photo : Samuel Bianchini
  • Photo : Hervé Véronèse – Centre Pompidou
  • Photo : Samuel Bianchini
  • Photo : Hervé Véronèse – Centre Pompidou
  • Photo : Hervé Véronèse – Centre Pompidou
  • Photo : Hervé Véronèse – Centre Pompidou
  • Photo : Samuel Bianchini
  • Photo : Samuel Bianchini
  • Photo : Hervé Véronèse – Centre Pompidou
  • Photo : Samuel Bianchini
  • Photo : Samuel Bianchini
  • Photo : Samuel Bianchini
  • Photo : Hervé Véronèse – Centre Pompidou
  • Photo : Samuel Bianchini

Une grande toile translucide semble flotter à l’horizontal au-dessus du sol. Sa couleur vive est légèrement animée par les lumières fluctuantes qui la traversent. De nombreux câbles sortent du dessous de cette vaste membrane voire directement de celle-ci ; ils se déploient vers les plafonds comme s’ils cherchaient à s’y accrocher. Cette surface est constituée d’un bioplastique dont l’épaisseur variable produit un motif, une image, des images. Cette longue bande souple s’apparente en effet à une pellicule laissant apparaître quelques photogrammes successifs. Plutôt que d’être l’effet d’une prise de vue, ces quasi-images proviennent d’une lente prise de forme : une empreinte forme l’image, l’empreinte d’un dispositif électronique actuel d’affichage. Tel le fossile de notre époque, la contre-forme de l’ensemble des composants mis à nus (écran plat, câbles, ordinateur et ses périphériques) est imprimée dans la matière. Mais, image après image, cette empreinte disparaît comme la maquette d’une mine à ciel ouvert progressivement ensevelie. Le processus de prise de forme ou de “déprise” de forme est ainsi figuré par le séquençage même : c’est la même image qui est représentée, mais qui, photogramme après photogramme, se fond littéralement dans son support, tel un fondu vidéo, matériel cette fois. Et si cette pellicule ne défile pas devant un projecteur, un rétroéclairage vient animer ses motifs : la lumière est instable, ses vibrations et autres variations rendent compte d’interférences provenant de la captation d’énergies résiduelles du lieu d’exposition. La membrane est non seulement suspendue au bâtiment, elle est aussi connectée avec celui-ci, via un grand nombre de capteurs déployés, avec leurs câbles visibles et pendants, tels des tentacules à la recherche de nourriture, d’énergie. Ainsi, les tuyaux et autres câbles colorés qui signent l’architecture du Centre Pompidou se voient-ils investis par ces capteurs qui convertissent en électricité différents flux et activités du bâtiment. L’ensemble constitue un dispositif en prise directe avec le lieu, configurant un éco-système où l’image, loin d’être immatérielle, est composée et compose avec différentes dimensions propres à cette situation. L’image n’est plus le simple reflet d’une réalité passée ; répondant à une forme d’archéologie des médias prospective, elle s’expose au présent comme l’empreinte matérielle située d’un futur antérieur.


Fossilation, 2021
Centre Georges Pompidou, Paris, janvier 2021.
Images : Brice Ammar-Khodja, Pierre Bouchilloux, Alain Declercq, Thomas Vauthier
Sound : Arnaud Pichon
Editing : Alain Declercq
3mn02s –  Haut débit recommandé

  • Photo : Samuel Bianchini
  • Photo : Samuel Bianchini
  • Photo : Samuel Bianchini
  • Photo : Samuel Bianchini
  • Photo : Samuel Bianchini
  • Photo : Samuel Bianchini
  • Photo : Samuel Bianchini
  • Photo : Samuel Bianchini
  • Photo : Samuel Bianchini
  • Photo : Hervé Véronèse – Centre Pompidou
  • Photo : Samuel Bianchini
  • Photo : Samuel Bianchini
  • Photo : Samuel Bianchini
  • Photo : Samuel Bianchini
  • Photo : Joséphine Mas
  • Photo : Samuel Bianchini
  • Photo : Samuel Bianchini


Projets liés

Bug antenna

Raphaëlle Kerbrat, 2018

Antennes télescopiques, wifi, moteurs, plexiglass, dispositif électronique.
Programmation en collaboration avec Didier Bouchon.

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Le dispositif s’appuie sur le principe du télégraphe optique, le sémaphore. Il est équipé de trois bras d’aluminium qui s’actionnent en fonction des variations thermiques émises par les moteurs. La position des bras du sémaphore détermine un code alphabétique. L’utilisation d’un instrument de communication basé sur un langage alphabétique permet d’avoir une lecture quasi-directe de son expression par le public. Le fonctionnement de Sémaphore s’appuie sur les pertes d’énergie que le dispositif génère en temps réel. En usant de ses propres pertes comme principe actif de fonctionnement, le dispositif nous dévoile quelque chose de lui-même. Un écosystème qui vire à l’absurde, car les pertes générées par le système, créeront elles-mêmes d’autres pertes qui agiront elles aussi sur l’appareil.

Feedback

Raphaëlle Kerbrat – Support d’écriture numérique (2016)


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Arbor Antennarum
Wireless
Fossilation
Bug antenna
Sémaphore
Feedback
kV