Brice Ammar-Khodja

Brice Ammar-Khodja est designer graphique, artiste-plasticien et doctorant. Son travail se situe à l’intersection des arts numériques, de la science des matériaux et des études sensorielles. Il poursuit actuellement une thèse dirigée en cotutelle entre l’Université Concordia à Montréal (Individualized Program) et EnsadLab (Reflective Interaction, programme SACRe). 

Désireux d’établir de nouveaux rapports entre les formes « vivantes », son travail doctoral tend à faire dialoguer le comportement de la matière, les matériaux « incarnés » et les données urbaines dans le but d’explorer les enjeux symboliques, spatiaux, sensoriels et socio-environnementaux entre l’immatérialité des informations et leurs représentations sensibles. Pour cela, il inscrit sa recherche-création dans le contexte des « villes résilientes». Ainsi, il explore différents moyens matériels pour augmenter la perception des données liées à la qualité de l’environnement (qualité de l’air, variations de température et pollution sonore) afin de renforcer les rapports sensibles entre les citoyens et leurs milieux de vie.

Brice Ammar-Khodja est affilié à EnsadLab (Paris) au sein du groupe de recherche Reflective Interaction (dir. Samuel Bianchini) et avec l’Université Concordia (Montréal) au sein du Speculative Life Biolab (dir. Alice Jarry), du Centre for Sensory Studies (dir. David Howes) et de la Concordia’s Canada Excellence Research Chair in Smart, Sustainable and Resilient Communities and Cities (dir. Ursula Eicker). Brice est également membre du reseau international de recherche-création Hexagram.

Codirecteur de la revue typographie Pied de Mouche , Brice Ammar-Khodja est également impliqué dans la création d’ateliers et d’outils pédagogiques à destination du grand public.

Site internet : b-ak.com

Julie Blanc

Julie Blanc est designeuse graphique et étudiante-chercheuse. Elle prépare un doctorat en ergonomie et design au sein de l’équipe C3U (laboratoire Paragraphe, Université Paris 8) sous la direction d’Anne Bationo Tillon et la co-direction de Samuel Bianchini. Ce doctorat s’inscrit dans l’école de recherche universitaire ArTeC (Art, Technologies et Création).

À EnsadLab, Julie travaille dans l’axe Experimental Publicization du programme de recherche Reflective Interaction. Ses travaux et ses recherches portent essentiellement sur la conception d’objets éditoriaux multisupports, prenant donc en compte, à la fois le numérique et l’imprimé. Il s’agit principalement d’étudier le récent passage des logiciels de Publication Assistée par Ordinateur à l’utilisation de technologies et de méthodes du développement web (HTML5, CSS3, javascript, epub) dans les chaînes éditoriales et tout particulièrement dans les pratiques du design. Elle aborde ainsi les implications de la compositions automatisée sur les formes sensibles.

Julie prend part aux recherches collectives du groupe PrePostPrint et travaille au développement de Paged.js, une bibliothèque JavaScript libre et open source pour concevoir des livres imprimés depuis les navigateurs web.

site internet : julie-blanc.fr

Raphaëlle Kerbrat

Actuellement artiste et étudiante-chercheuse dans le programme de recherche Reflective Interaction d’EnsadLab, Raphaëlle Kerbrat a obtenu son diplôme des Beaux-arts de Nantes en 2017. Dans son travail, elle s’intéresse au paradoxe de l’« immatérialité » numérique en regard de l’hyper-matérialité des infrastructures qui la supportent. Les dispositifs artistiques qu’elle développe tentent de révéler des phénomènes « infra-ordinaires », issus des usages des technologies numériques, par une manipulation matérielle de leurs supports. En confrontant les systèmes de traitement de l’information à leur propre condition, ils traduisent le lien paradoxal et indéfectible entre numérique et analogique, information et matière, langage et support.

Site internet : raphaellekerbrat.com

Corentin Loubet

Diplômé d’un master en design objet et espace obtenue en 2020 à l’ESAD de Reims, Corentin s’intéresse tout d’abord à l’affection envers les objets, et plus précisément à la manière dont des objets dit « intelligents » stimulent des réactions émotionnelles particulières chez un utilisateur.

En 2021, il intègre l’année pré-doctorale d’EnsadLab au sein du groupe de recherche Réflective Interaction. Peu à peu, il concentre son intérêt vers la notion de curiosité comme métaphore du processus de collecte de donnée réalisé par les assistants intelligents. Partant du constat que ce fonctionnement caché et parfois intrusif entraine une défiance ambiante à l’égard de ces dispositifs, il propose de s’interroger sur la façon dont un design d’objet et de comportement d’objet pourrait révéler ce processus, en vue de clarifier la relation que ces assistants virtuels entretiennent avec l’utilisateur.

En parallèle de son pré-doctorat, Corentin co-fonde en 2021 le studio de design Bureau Commun au sein duquel il s’intéresse avec plusieurs créateurs à l’impact du numérique dans la société.

Olivain Porry

Né à Fort-de-France en 1990, Olivain Porry est diplômé d’un DNSEP de l’ESBANM. D’abord intéressé par la peinture, il a élaboré, au cours de ses études, une réflexion qui se concentre sur le rapport de l’individu aux technologies de communication. L’essentiel de sa pratique artistique réside dans la création de programmes, machines et processus génératifs et participatifs. Son attrait pour les sciences de l’information et de la communication l’a poussé à envisager un doctorat au sein d’EnsadLab où il interroge la notion de perception dans les réseaux et au travers des technologies de communication.

Site internet : olivain.art

Jonathan Pêpe

Jonathan Pêpe né à Toulouse en 1987 à était formé à L’École National Supérieure d’Art de Bourges (DNAP et DNSEP) puis au Fresnoy, Studio national des arts contemporains (diplôme du Fresnoy, avec les félicitations du jury). Il suit actuellement une formation pré-doctorale à l’ENSAD Lab dans le groupe de recherche « réflective interaction » à l’école nationale supérieur des arts décoratifs de Paris. 

Ses recherches plastiques en perpétuelle mutation peuvent se matérialiser sous la forme de dessins, de films, d’installations vidéo, interactives, numériques et robotiques. L’artiste produis des fictions en détournant des techniques contemporaines telles que la 3D ou encore la « soft-robotique » , au travers d’œuvres telles qu’Exo-biote (2015) ou Haruspices (2019), qui mettent en scène des sculptures de silicone en mouvement, qui feignent de respirer. Certaines installations sont des mises en espace de vidéos pouvant être soit interactives, soit évolutives (Follow Path 2016, Stalagmèmes 2017, Involuntary Park 2019-2021). D’autres vidéos sont des films à voir en salle (Corps Creux 2014, Graveyard Connexion 2020, Haruspices (le film) 2020, Bassin d’attraction 2021). 

Au fil de son parcours il à notamment exposé à Paris, Lille, Bruxelles, Madrid, Rome, Moscou, Budapest et Taïwan. Il présente en ce moment à la Triumph Galerie à Moscou un film réalisé dans le cadre du prix Wicar qui donna lieu à une résidence à Rome : Bassin d’attraction. 

Anna Schaeffner

Anna Schaeffner, est designer d’interaction et chercheuse. Après des études de design produit en France elle a obtenu un Bachelor (2018) et un Master (2021) en design d’interaction, à la Kunsthochschule Weissensee à Berlin où elle réside depuis 2015. Ses différentes expériences professionnelles à l’étranger ; à San Francisco ou Copenhagen, lui ont permis d’affiner sa pratique du design, autour de l’élaboration de nouvelles formes d’interactions hybrides, qui mêlent nouvelles technologies et préoccupations sociétales et environnementales. Aujourd’hui elle collabore sur de nombreux projets avec un studio de design berlinois, en parallèle Anna est inscrite en année pré-doctorale à EnsadLab, dans le groupe réflective interaction.
Sa recherche porte sur la softrobotic, et le design de la déformation, comme vectrice de déplacement, comme capacité d’adaptation matérielle dynamique et d’expressivité. Par la pratique du design, elle explore la déformation pour tendre à d’autres formes de rapport entre objets robotisés et leurs environnements. 

Site internet: anna-schaeffner.com