Arthur Enguehard


Arthur Enguehard est originaire de Nantes, vit et travaille à Paris. Il a suivi des études en sciences de la planète au Département de géosciences de l’École normale supérieure – PSL (ENS) et à Sorbonnes Université. En parallèle de son parcours académique il s’engage comme animateur et éducateur auprès de publics spécialisés en métropole et en Guyane. Il cofonde en 2019 l’association « PePaSon : Pédagogies des Paysages Sonores » encourageant le développement d’un réseau francophone de partage de pratiques autour des balades sonores et formes de médiation de l’écoute. Il développe actuellement une thèse au sein du programme doctoral SACRe de l’Université PSL, au sein du groupe de recherche Reflective Interaction d’EnsadLab et du Département de géosciences de l’ENS, thèse intitulée : « Écouter la (T)erre : Hybridations arts sonores – géosciences, dispositifs de connaissance et sensibilisation à l’environnement ».

Site Web : http://pepason.fr

Guillemette Legrand


Guillemette Legrand utilise la pratique de la machine-fiction pour explorer l'(im)matérialité des technologies de l’information et leur capacité à former des contextes permettant la naturalisation de spécifiques systèmes de croyance. Son travail peut être décrit comme une mobilisation artistique de la connaissance algorithmique et de son infrastructure, où l’objectif est de réimaginer leurs potentialités et leurs frictions en favorisant des environnements incarnés et situés (à la fois physiques et virtuels) pour s’engager avec un public. 

Le travail prend souvent la forme d’installations multimédias, d’environnements de jeu, et de présentations expérimentales, qui ont été exposées au V&A (Londres, Royaume-Uni), au V2_ Lab for the Unstable Media (Rotterdam, NL), à la 4e Biennale d’Istanbul (Istanbul, TR), au LUMA (Arles, FR), au Design Museum (Londres, Royaume-Uni), parmi d’autres lieux internationaux.

En 2020, Guillemette a lancé un projet de recherche transdisciplinaire, Spectral Plain, qui vise à réajuster la relation entre la connaissance scientifique et la modélisation de la Terre dans la production d’imaginaire du monde. 

Guillemette est à présent doctorante à SACRe-PSL au sein du groupe Reflective Interaction d’EnsadLab. Son projet doctoral Climate Cosmograms examine la dimension cosmologique des images climatiques, en questionnant comment elles deviennent plus que des représentations scientifiques qui dépeignent également des imaginaires politiques et socioculturels de la Terre. Le projet étudie les littératies visuelles des systèmes technologiques et de design par le biais d’un examen critique des pratiques de l’imagerie climatique, afin de proposer d’autres formes possibles de visualité et d’imaginaire du climat. Cette recherche basée sur la pratique part de la proposition que les images climatiques actuelles ne sont pas des représentations neutres mais agissent comme des proxys visuels d’un système de modélisation complexe, autonome et spéculatif qui arbitre, hiérarchise et politise les données climatiques. Les images climatiques utilisées dans les rapports du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) sont produites pour informer la gouvernance climatique, qui, selon le projet, construit des imaginaires qui redéfinissent la relation politique et socioculturelle des humains à la Terre. En examinant cette redéfinition, ce projet propose d’étudier le rôle tacite du design et de son automatisation par l’IA en examinant trois réalités de la Terre qui coexistent dans l’imagerie du climat : la détection et captation  du substrat biochimique et géophysique de la Terre, sa modélisation computationelle et, enfin, la visualisation de ces données. Cette recherche pose la question suivante : quelles sont les pratiques visuelles des images climatiques ? Comment construisent-elles et diffusent-elles des imaginaires cosmologiques ? Et comment les pratiques créatives peuvent-elles aider à mobiliser de manière critique les opérations actuelles d’imagerie climatique pour proposer d’autres média pour simuler le climat et ses imaginaires ? Le projet émet l’hypothèse qu’en utilisant les cosmogrammes – une incarnation culturelle de la Terre – comme angle de recherche, il est possible de documenter, contrer, enrichir et diversifier la visualité et les imaginaires climatiques. Le projet propose d’étudier les pratiques du design et de la géocomputation dans la modélisation de la Terre par le biais de méthodes participatives et de recherche et création.

Site internet : https://studiolegrandjager.com

Brice Ammar-Khodja

Brice Ammar-Khodja est designer graphique, artiste-plasticien et doctorant. Son travail se situe à l’intersection des arts numériques, de la science des matériaux et des études sensorielles. Il poursuit actuellement une thèse dirigée en cotutelle entre l’Université Concordia à Montréal (Individualized Program) et EnsadLab (Reflective Interaction, programme SACRe). 

Désireux d’établir de nouveaux rapports entre les formes « vivantes », son travail doctoral tend à faire dialoguer le comportement de la matière, les matériaux « incarnés » et les données urbaines dans le but d’explorer les enjeux symboliques, spatiaux, sensoriels et socio-environnementaux entre l’immatérialité des informations et leurs représentations sensibles. Pour cela, il inscrit sa recherche-création dans le contexte des « villes résilientes». Ainsi, il explore différents moyens matériels pour augmenter la perception des données liées à la qualité de l’environnement (qualité de l’air, variations de température et pollution sonore) afin de renforcer les rapports sensibles entre les citoyens et leurs milieux de vie.

Brice Ammar-Khodja est affilié à EnsadLab (Paris) au sein du groupe de recherche Reflective Interaction (dir. Samuel Bianchini) et avec l’Université Concordia (Montréal) au sein du Speculative Life Biolab (dir. Alice Jarry), du Centre for Sensory Studies (dir. David Howes) et de la Concordia’s Canada Excellence Research Chair in Smart, Sustainable and Resilient Communities and Cities (dir. Ursula Eicker). Brice est également membre du reseau international de recherche-création Hexagram.

Codirecteur de la revue typographie Pied de Mouche , Brice Ammar-Khodja est également impliqué dans la création d’ateliers et d’outils pédagogiques à destination du grand public.

Site internet : b-ak.com

Raphaëlle Kerbrat

Actuellement artiste et étudiante-chercheuse dans le programme de recherche Reflective Interaction d’EnsadLab, Raphaëlle Kerbrat a obtenu son diplôme des Beaux-arts de Nantes en 2017. Dans son travail, elle s’intéresse au paradoxe de l’« immatérialité » numérique en regard de l’hyper-matérialité des infrastructures qui la supportent. Les dispositifs artistiques qu’elle développe tentent de révéler des phénomènes « infra-ordinaires », issus des usages des technologies numériques, par une manipulation matérielle de leurs supports. En confrontant les systèmes de traitement de l’information à leur propre condition, ils traduisent le lien paradoxal et indéfectible entre numérique et analogique, information et matière, langage et support.

Site internet : raphaellekerbrat.com

Corentin Loubet

Diplômé d’un master en design objet et espace obtenue en 2020 à l’ESAD de Reims, Corentin s’intéresse tout d’abord à l’affection envers les objets, et plus précisément à la manière dont des objets dit « intelligents » stimulent des réactions émotionnelles particulières chez un utilisateur.

En 2021, il intègre l’année pré-doctorale d’EnsadLab au sein du groupe de recherche Réflective Interaction. Peu à peu, il concentre son intérêt vers la notion de curiosité comme métaphore du processus de collecte de donnée réalisé par les assistants intelligents. Partant du constat que ce fonctionnement caché et parfois intrusif entraine une défiance ambiante à l’égard de ces dispositifs, il propose de s’interroger sur la façon dont un design d’objet et de comportement d’objet pourrait révéler ce processus, en vue de clarifier la relation que ces assistants virtuels entretiennent avec l’utilisateur.

En parallèle de son pré-doctorat, Corentin co-fonde en 2021 le studio de design Bureau Commun au sein duquel il s’intéresse avec plusieurs créateurs à l’impact du numérique dans la société.

Anna Schaeffner

Anna Schaeffner, est designer d’interaction et chercheuse. Après des études de design produit en France elle a obtenu un Bachelor (2018) et un Master (2021) en design d’interaction, à la Kunsthochschule Weissensee à Berlin où elle réside depuis 2015. Ses différentes expériences professionnelles à l’étranger ; à San Francisco ou Copenhagen, lui ont permis d’affiner sa pratique du design, autour de l’élaboration de nouvelles formes d’interactions hybrides, qui mêlent nouvelles technologies et préoccupations sociétales et environnementales. Aujourd’hui elle collabore sur de nombreux projets avec un studio de design berlinois, en parallèle Anna est inscrite en année pré-doctorale à EnsadLab, dans le groupe réflective interaction.
Sa recherche porte sur la softrobotic, et le design de la déformation, comme vectrice de déplacement, comme capacité d’adaptation matérielle dynamique et d’expressivité. Par la pratique du design, elle explore la déformation pour tendre à d’autres formes de rapport entre objets robotisés et leurs environnements. 

Site internet: anna-schaeffner.com