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reflective interaction

Non classifié(e)

Data Airbag

Data Airbag, 2024, crédit image : Corentin Loubet, Olivier Bouvet

Le projet Data Airbag est le fruit d’un travail de recherche en art et design mené en collaboration entre l’EnsadLab (Laboratoire de recherche de l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs) et le LINC (Laboratoire d’Innovation Numérique de la CNIL). Il propose une approche de sensibilisation par la friction, sur les enjeux relatifs aux données dans le cadre de l’utilisation de l’IA et plus spécifiquement des LLM (Large Language Model).

Disposés sur un chariot métallique évoquant l’univers d’un laboratoire, un écran et un clavier intubé invitent le public à interagir avec un agent conversationnel. Peu à peu, des réactions inattendues se manifestent. Alors que de son côté, l’écran se charge progressivement de taches noires brouillant l’interaction avec l’IA, le clavier quant à lui se met à gonfler et à se déformer tel un organe étrangement (ré)animé. Cette transformation graphique d’une part et physique de l’autre, se veut d’abord intrigante jusqu’à ce que le clavier, par son déploiement, n’influe lui-même sur les touches et impose la fin de la conversation.

Ce projet qui s’appuie sur une réflexion menée par le LINC dans son neuvième cahier IP publié en juin 2023, interroge le lien étroit entre protection de l’environnement et des libertés individuelles. Ces aspects sont en effet tous deux profondément enracinés dans le fonctionnement des IA dont il s’avère de plus en plus difficile pour les utilisateur·ices de mesurer les enjeux en termes de protection de la vie privée (données personnelles) autant que de l’environnement (consommation de données).

De fait, la conception de ces technologies dans le cadre de leur diffusion à un large public et notamment dans le cas des interfaces conversationnelles, s’appuie sur une approche de design dite fluide ou sans couture qui rend particulièrement imperceptibles ces enjeux. En perturbant ainsi la fluidité des interactions numériques par une friction physique, ce dispositif vise à susciter la curiosité des utilisateur·ices et à (r)éveiller leur sens de la stupéfaction pouvant ainsi conduire à une utilisation plus consciente de ces technologies.

Data Airbag, 2024, crédit image : Corentin Loubet, Olivier Bouvet

Crédits

Projet mené dans le cadre d’un partenariat entre Corentin Loubet (Ensad, Université PSL) et les membres du LINC (Laboratoire d’Innovation Numérique de la CNIL)

Artiste et équipe scientifique et technologique : Corentin Loubet avec la participation de Vincent Toubiana, Mehdi Arfaoui, Romain Pialat, Audrey Pety, Martin Biéri, Régis Chatellier et la contribution scientifique et technologique de Romain Pialat (développement informatique) et Mehdi Arfaoui (méthodologie de recherche)

Partenariat : École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs – Université Paris Sciences et Lettres / Laboratoire Numérique de la CNIL – Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés

Guillemette Legrand


Guillemette Legrand utilise la pratique de la machine-fiction pour explorer l'(im)matérialité des technologies de l’information et leur capacité à former des contextes permettant la naturalisation de spécifiques systèmes de croyance. Son travail peut être décrit comme une mobilisation artistique de la connaissance algorithmique et de son infrastructure, où l’objectif est de réimaginer leurs potentialités et leurs frictions en favorisant des environnements incarnés et situés (à la fois physiques et virtuels) pour s’engager avec un public. 

Le travail prend souvent la forme d’installations multimédias, d’environnements de jeu, et de présentations expérimentales, qui ont été exposées au V&A (Londres, Royaume-Uni), au V2_ Lab for the Unstable Media (Rotterdam, NL), à la 4e Biennale d’Istanbul (Istanbul, TR), au LUMA (Arles, FR), au Design Museum (Londres, Royaume-Uni), parmi d’autres lieux internationaux.

En 2020, Guillemette a lancé un projet de recherche transdisciplinaire, Spectral Plain, qui vise à réajuster la relation entre la connaissance scientifique et la modélisation de la Terre dans la production d’imaginaire du monde. 

Guillemette est à présent doctorante à SACRe-PSL au sein du groupe Reflective Interaction d’EnsadLab. Son projet doctoral Climate Cosmograms examine la dimension cosmologique des images climatiques, en questionnant comment elles deviennent plus que des représentations scientifiques qui dépeignent également des imaginaires politiques et socioculturels de la Terre. Le projet étudie les littératies visuelles des systèmes technologiques et de design par le biais d’un examen critique des pratiques de l’imagerie climatique, afin de proposer d’autres formes possibles de visualité et d’imaginaire du climat. Cette recherche basée sur la pratique part de la proposition que les images climatiques actuelles ne sont pas des représentations neutres mais agissent comme des proxys visuels d’un système de modélisation complexe, autonome et spéculatif qui arbitre, hiérarchise et politise les données climatiques. Les images climatiques utilisées dans les rapports du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) sont produites pour informer la gouvernance climatique, qui, selon le projet, construit des imaginaires qui redéfinissent la relation politique et socioculturelle des humains à la Terre. En examinant cette redéfinition, ce projet propose d’étudier le rôle tacite du design et de son automatisation par l’IA en examinant trois réalités de la Terre qui coexistent dans l’imagerie du climat : la détection et captation  du substrat biochimique et géophysique de la Terre, sa modélisation computationelle et, enfin, la visualisation de ces données. Cette recherche pose la question suivante : quelles sont les pratiques visuelles des images climatiques ? Comment construisent-elles et diffusent-elles des imaginaires cosmologiques ? Et comment les pratiques créatives peuvent-elles aider à mobiliser de manière critique les opérations actuelles d’imagerie climatique pour proposer d’autres média pour simuler le climat et ses imaginaires ? Le projet émet l’hypothèse qu’en utilisant les cosmogrammes – une incarnation culturelle de la Terre – comme angle de recherche, il est possible de documenter, contrer, enrichir et diversifier la visualité et les imaginaires climatiques. Le projet propose d’étudier les pratiques du design et de la géocomputation dans la modélisation de la Terre par le biais de méthodes participatives et de recherche et création.

Site internet : https://studiolegrandjager.com

Arbor Antennarum

Raphaëlle Kerbrat, Antennes métalliques, dispositif électronique, moteurs, cuivre, 2021

Depuis quelques années déjà, se sont discrètement installées dans nos paysages de grandes colonnes métalliques, habillées de plastique à l’apparence végétale : les arbres antennes. Ces antennes relais 4G-5G camouflage ont été mises en place par les industries de téléphonie mobiles pour fondre dans le paysage.

 Dans cette installation, les fines structures métalliques sont de petites antennes qui captent, autour d’elles, l’environnement électromagnétique (2.4GHz). Dans leur prolongement, un réseau de câbles de cuivre vient les alimenter, à la manière de racines. Les aiguilles, disposées sur chacun des dispositifs, indiquent la puissance du signal capté par chacune des antennes. Elles reflètent l’instabilité et les fluctuations permanentes du paysage hertzien. Déterminée par chacune des structures, la plage fréquence captée varie légèrement selon sa géométrie.

 La structure des ramifications métalliques a été générée à partir d’un processus algorithmique : DLA (Diffusion-Limited Agregation), qui se base sur le mouvement brownien pour créer des modèles mathématiques de structures dendritiques. Les antennes ont été créées par itération, en implémentant les données obtenues par la captation de l’antenne précédente pour générer la suivante ; donnant une certaine orientation à l’inflorescence de ses ramifications.


Crédits photo : © Raphaëlle Kerbrat

Arbor Antennarum, 2021 – Raphaëlle Kerbrat



Wireless

Raphaëlle Kerbrat, Triptyque de rayonnement électromagnétique, impression numérique PLA, 2020

Chacune de ces pièces a été modélisée selon le rayonnement d’émission de trois antennes distinctes de 2.4GHz. Ces formes tridimensionnelles, font apparaître les lobes principaux du champ d’émission caractéristique à chaque antenne.

Ces empreintes électromagnétiques prennent la contreforme du champ électromagnétique qui émane des antennes et permettent de nous représenter l’image du flux de nos communications sans-fil. Ces modélisations, à la fois, informes et complexes semblent flotter dans l’espace. Elles sont l’image négative de la transmission de l’information.


Crédits photo : © Raphaëlle Kerbrat



Snakable

Samuel Bianchini, Câble robotisé, 2019

Réalisation robotique : la première version de ce projet a été réalisée par Léo Quénéhervé sous la direction de Kanty Rabenorosoa avec la collaboration d’Olivier Bienz et Didier Bouchon. Les améliorations de la version actuelle ont été effectuées par François Marionnet, Alexandre Mazel, Patrick Rougeot, Pierre Roux, Matthias Revol et Jérôme Saint-Clair. Ce projet est basé sur une première expérimentation de Yoann Duams, Thomas Gaulier, David Kristanek et Léo Quénéhervé sous la direction de Kanty Rabenorosoa.

Assistant à la scénographie : Corentin Loubet

Ce projet est élaboré dans le cadre du groupe de recherche Reflective Interaction d’EnsadLab (le laboratoire de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs, Université PSL, Paris) en partenariat avec l’École nationale supérieure de mécanique et des microtechniques (ENSMM), S.MART Franche-Comté, AS2M department / FEMTO-ST Institute avec le soutien de la Chaire Art & Sciences de l’École polytechnique, de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs – PSL et de la Fondation Daniel et Nina Carasso.

Remerciements à l’entreprise Euroflex, Pforzheim, Allemagne.


Snakable, 2020. Photos : © Samuel Bianchini

Comment le contenu d’un signal peut-il faire bouger le câble qui le transporte, comme dans le cas d’un dispositif de diffusion vidéo ? Comment ce que représente cette vidéo influerait-elle alors, dynamiquement, sur le mouvement du câble qui bouge, se tort, se débat, lentement ou par sursaut, tel un serpent pris dans un piège ?
Un écran plat est accroché face contre un mur. Il projette un halo de lumière et le câble l’alimentant en images est bien visible : il sort de l’angle de ce même mur, pour se tordre et bouger suivant l’image ainsi diffusée, celle d’une chaîne d’information en continu. 
Si les industries de la communication, comme les penseurs de ce domaine, ont encore tendance à séparer les questions relatives au contenu de celles qui concernent les dispositifs qui y donnent accès, ici, il n’en est définitivement rien.


Snakable, 2020. Photos : © Samuel Bianchini


Datarase

Samuel Bianchini, installation, 2018

Réalisation informatique et design sonore : Ianis Lallemand
Dispositif de projection vidéo : idscènes

Ce projet est développé dans le cadre du groupe de recherche Reflective Interaction d’Ensadlab, laboratoire de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs (EnsAD – Université Paris Sciences et Lettres) avec le soutien de la Chaire arts et sciences de l’École polytechnique, de l’EnsAD-PSL et de la Fondation Daniel et Nina Carasso.

La première version de ce projet a été réalisée dans le cadre du dispositif festif interactif Discontrol Party v.3, pour “Nous ne sommes pas le nombre que nous croyons être”, un événement de la Fondation Daniel et Nina Carasso en partenariat avec La Chaire arts et sciences, et du festival de danse “Faits d’hiver” de micadanses.

micadanses, Paris, février 2018

Datarase, 2018. Photo: Samuel Bianchini

Datarase, 2018. Photo: Samuel Bianchini

Datarase, 2018. Photo : Christian Mamoun

Datarase est une installation qui met en œuvre et valorise la destruction de données numériques au plus proche de leurs lieu et temps de production. Les murs d’une grande salle sombre sont recouverts de briques, des briques projetées, chacune d’elles représentant un lot d’informations regroupées sous un même identifiant. Chaque brique affiche ainsi son “ID” qui correspond à un acteur dans Discontrol Party (spectateur, caméra, tag, smartphone, etc.) et donc à un ensemble de données relatif à la captation d’une séquence d’activité de cet acteur. Apparaissant par le haut, ces briques ainsi indexées descendent pour s’entasser jusqu’à former des lignes qui disparaissent alors, à la façon d’un jeu de casse briques. Ainsi représentée, cette disparition n’en est pas moins réelle : elle signe l’effacement concret de ces données. Déployée en marge d’événements producteurs de données, à l’instar de Discontrol Party, Datarase se présente comme une sorte de lounge à l’abri de toute captation, immergeant son public dans un environnement graphique et sonore afin de lui donner à contempler et à penser la nécessité d’une décroissance numérique qui passe par l’acceptation et même le plaisir de l’effacement.


Datarase, 2018
micadanses, Paris, nuit du 2 au 3 février 2018.
Vidéo : Alice Brygo et Thomas Vauthier
2mn08s –  Haut débit recommandé


Datarase, 2018. Photo : Christian Mamoun

Datarase, 2018. Photo : Ianis Lallemand

Datarase, 2018. Photo : Ianis Lallemand

Datarase, 2018. Photo : Alexis Komenda

Datarase, 2018. Photo : Alain Declercq

Datarase, 2018. Photo : Ianis Lallemand


La création en actes, enquête autour d’une exposition de Pierre di Sciullo.


Francesca Cozzolino (dir.)
éd. Art Book Magazine , collection liteʁal, Paris, 2020 dirigée par Lucile Haute


Chemin de fer,
lecture sur iPad avec LISA

La création en actes. Enquête autour d’une exposition de Pierre di Sciullo est un ouvrage collectif dirigé par Francesca Cozzolino, publié et distribué sous forme numérique et interactive au format ePub par l’éditeur français Art Book Magazine dans la collection liteʁal dirigée par Lucile Haute. L’ouvrage et la collection sont conçus au sein d’ EnsadLab, le Laboratoire de recherche en art et en design de l’École des Arts Décoratifs, Paris.

Comment proposer des agencements visuels  et sonores ainsi que des modalités interactives  permettant une narration qui témoigne de la création en train de se faire ? Il s’agit dans cet ouvrage de rendre compte du projet artistique  en tant que résultat d’interactions complexes  entre des personnes, matériaux, techniques  et pratiques et de restituer aussi bien la conception que la réalisation de l’exposition.

Cette publication hybride fait suite à l’exposition « Typoéticatrac. Les mots pour le faire » du graphiste Pierre di Sciullo qui a eu lieu, sous le commissariat de Francesca Cozzolino, au Bel Ordinaire à Pau au printemps 2017. Dans l’exposition, les visiteurs étaient invités  à compléter une phrase, deviner une écriture secrète ou activer des machines sonores. Cet ouvrage vise à reproduire la manipulation  des oeuvres au moyen d’une remédiation des principes des pièces originales. Des gestes  interactifs proposeront au lecteur du livre numérique une expérience sensible proche de l’émerveillement ou de la surprise.  Outre le changement d’échelle et de format, il  s’agit de tirer parti des possibilités interactives  des supports et écritures multimédias pour  proposer de nouveaux modes d’analyse et de  restitution de la création en design graphique.

L’ouvrage est conçu en trois parties : une approche  matérielle et processuelle du projet de création tout au long de son élaboration;  les recherches de Pierre di Sciullo sur la relation  entre le son et le signe typographique sont  au coeur de la deuxième partie; une analyse ancrée dans l’anthropologie de l’art et des techniques et ainsi que des portraits interactifs des « machines sonores » constituent la dernière  partie.

Cette publication repose sur une articulation  inédite entre design et sciences humaines et  sociales et sur une réflexion sur les nouvelles  formes de publication pour décrire la création.


Auteurs et autrices :
Francesca Cozzolino
Arnaud Dubois
Julien Gineste
Lucile Encrevé

Photographies et vidéo : Hortense Soichet
Conception interactive et graphique : Benoît Verjat et Quentin Juhel
Développement : Sylvie Tissot

Cet ouvrage numérique a bénéficié du soutien de :
– l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs, Paris, établissement partenaire de l’Université PSL ;
– l’Iris Création Cognition Société de l’Université PSL;
– l’École Universitaire de Recherche ArTeC;
– le Laboratoire d’excellence « Arts et médiations humaines »(Arts-H2H);
– la Chaire arts & sciences de l’École polytechnique, de l’École des Arts Décoratifs de Paris et de la Fondation Daniel et Nina Carasso;
– le Bel Ordinaire, espace d’art contemporain de la Communauté d’agglomération Pau Béarn Pyrénées.


ePub enrichi. 26 pages interactives.
Langue : français.
ISBN : 9782821601505
Data Airbag
Guillemette Legrand
Arbor Antennarum
Wireless
Snakable
Datarase
La création en actes, enquête autour d’une exposition de Pierre di Sciullo.