Aller au contenu
  • Accueil
  • Axes
    • Cooperational Mobility
    • Behavioral Objects
    • Responsive Matter
    • Experimental Publicizations
  • Équipe
    • Enseignant.e.s-chercheur.e.s et intervenant.e.s
    • Étudiant.e.s-chercheur.e.s
    • Alumnis
  • Projets
  • Instruments
    • Mobilizing
    • MisB Kit
    • Zilhouette
  • Actions
  • Publications
fr | en

reflective interaction

Tag: experimental publicizations

Pied de mouche #2 : Dialogues typographiques

Brice Ammar-Khodja, Hugo Serraz
Éditions MF, 2019


Pied de mouche est un magazine de réflexion typographique. Son premier numéro sur le thème de la liberté a été imprimé en 2015 au nombre de 1.000 exemplaires distribués gratuitement dans les écoles d’art de France et librairies spécialisées.

Considérant que le métier de typographe est en pleine mutation, Pied de mouche #2 a pour vocation de comprendre la transformation et l’adaptation de cette discipline face aux enjeux contemporains. Pour ce faire, Pied de mouche#2 fait le pari d’ouvrir le débat typographique à ses utilisateurs plutôt qu’à ses dessinateurs. L’équipe a choisi le format de l’entretien et du texte libre, croisant regards et réflexions en invitant des créateurs et des penseurs qui ne sont pas nécessairement issus des arts graphiques dans le but de comprendre leur rapport avec la lettre.

Chaque article se matérialise sous forme d’un format, d’un choix typographique et d’un procédé d’impression à part entière incarnant sa thématique. L’objet final se manifeste ainsi sous comme une diversité d’objets individuels dont la problématique demeure commune.
Libre au lecteur de tisser des liens d’un article à l’autre et d’installer ses propres dialogues.

Avec les contributions de Marc Thébault, Lucille Théveneau, Bastien Gallet & Yoan de Roeck, Didier Kiefer, Alexis Zacchi, Olivier Létang, Charlotte Hoffman, Mathieu Didier et Loiq.

 

Sommaire

— Changer le Geste
Entretien avec Didier Kiefer, artiste-plasticien
Techniques : sérigraphie, typographie au plomb,numérique laser
4 pages

— Librairie Dystopique
Alexis Zacchi, designer graphique
Techniques : marquage à chaud, numérique laser
2 pages

— Discussion entre un Philosophe & un Typographe
Bastien Gallet & Yoan de Roeck, philosophe & designer graphique
Techniques : offset, risographie
12 pages

— Des Années de Labeur
Entretien avec Lucile Théveneau, conservatrice à l’Imprimerie Nationale
Techniques : typographie au plomb, numérique laser
8 pages

— Hé, vous, là-bas !
Mathieu Didier, metteur en scène
Technique : numérique laser
6 pages

— Entretien avec ɔlivjeletɑ̃ 
Entretien avec Olivier Létang, artiste-plasticien
Technique : numérique laser
2 pages

— Ceux qui écrivent dehors
Hugo Serraz & Loiq, reporter & graffeur
Technique : numérique laser
24 pages

— Journal de Bord
Entretien avec Charlotte Hoffman, designer graphique 
Techniques : risographie, numérique laser
32 pages

Édition française

Format 350 x 480 

100 pages 

40.00 €

Pour acheter l’ouvrage : https://www.editions-mf.com/produit/84/9782378040154/pied-de-mouche-2
ISSN : 2275-9344



Mettre en scène “Les Assises du design”

Samuel Bianchini, Adrien Bonnerot, Pernelle Poyet et Annie Leuridan – Un dispositif scénique pour porter la parole publique, 2019

Le Serment du Jeu de paume, le 20 juin 1789, Esquisse, 1791. Jacques-Louis David. Musée national du château de Versailles

La restitution publique d’un rapport sur la place et le devenir du design en France interpelle : comment associer cette parole publique à une forme qui permet de la porter de façon originale ; comment “designer” Les Assises du design ? Comment donner la parole, passer la parole, prendre la parole dans une arène publique pour mieux faire entendre la nécessité de développer cette discipline, le design ? Les Assises du design procèdent d’abord de la restitution d’un rapport élaboré par six groupes de travail, chacun suivant une thématique. Chaque présentation donne lieu à une discussion avec le public dans la salle. L’événement a été accueilli au Centre de conférences Pierre Mendès France, au Ministère de l’économie et des finances. Cette salle d’environ 600 m2 avec plus de 6 m de hauteur sous-plafond offre un grand volume composé essentiellement de bois chaleureux, celui-ci couvrant sol et murs. Cette architecture de Paul Chemetov et Borja Huidobro propose deux configurations : en amphithéâtre ou à plat. La seconde option a été retenue, offrant une sorte de grand plateau nu et permettant de sortir d’un dispositif hiérarchique, frontal, figé et quelque peu autoritaire qu’incarnent les gradins et l’emplacement unique donné à la parole. La salle est ainsi utilisée non seulement à plat mais aussi sans mise en scène frontale, ni axe dominant, de façon à distribuer la parole dans l’espace.

Inspiré de mises en scène improvisées pour la prise de parole politique – en particulier celle du “Serment du Jeu de paume” – le projet proposé tente de répondre subtilement à une question brusque : pourquoi et comment monter sur la table, au beau milieu de toutes et de tous, pour prendre la parole ? Cet usage déplacé donne le “LA” pour un dispositif basé sur la création et l’accouplement de deux objets à la fonction et à la symbolique oscillante : une table basse qui peut devenir estrade et un pupitre mobile, aisément transmissible, conférant autorité, tour à tour, aux différents intervenants aussi bien qu’au public.

Disposés à même le sol, ces objets, comme toutes les assises accueillant le public et les intervenants, forment une scénographie horizontale et distribuée. Répartis au milieu de la salle, six îlots sont constitués par six tables basses autour desquelles sont installés les groupes thématiques, jusqu’à ce que l’un.e d’entre elles/eux montent sur la table – convertie ainsi en estrade –, pour se placer derrière le pupitre qu’on lui tend et prendre la parole. Le public environne ces îlots de parole, suivant différents axes et dans une logique poreuse et horizontale, évitant toute scission “scène/salle”. Lors des discussions, deux pupitres mobiles circulent dans la salle, pour donner la parole à qui souhaite la prendre.

Ces éléments scénographiques sont eux aussi recouverts de bois, s’inscrivant sans rupture dans cette salle, ce grand volume homogène. Celui-ci nous engage à lever la tête et à prêter davantage attention à son plafond et aux coursives vitrées, réfléchissantes, qui l’entourent : une dense grille de néons recouvre tout le plafond et est prolongée par le reflet des coursives, accentuant ainsi encore l’horizontalité. C’est en s’appuyant sur cet éclairage élémentaire et ces coursives qu’un dispositif de lumière peut être créé, par filtrage, afin de plonger subtilement l’ensemble de la salle dans une ambiance participant pleinement de la scénographie tout en évoluant graduellement pour épouser le déroulé de la restitution et des discussions.

Crédits photographiques : © Samuel Bianchini et © Alain Declercq

Crédits :
Dispositif conçu sous la direction de Samuel Bianchini avec Adrien Bonnerot et Pernelle Poyet (design du mobilier et mise en espace), Annie Leuridan (design lumière), Lucile Vareilles (production).

Projet élaboré dans le cadre d’une commande de la Cité du design à EnsadLab (laboratoire de recherche de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs, Université Paris Sciences et Lettres), en dialogue avec la Direction générale de la création artistique du Ministère de la culture et de la communication, la Direction générale des entreprises du Ministère de l’économie et des finances, l’équipe des Assises du design et celle du Centre de Conférences Pierre Mendès France du Ministère de l’économie et des finances.

Ce projet participe des recherches d’EnsadLab sur les nouvelles formes de “publicisation” de la recherche en art et en design.

Merci à Ulysse Abelard, Steven Akoun, Edith Buser, Abdelbaqi Chelqi, Juliette Chevalier, Victoire Disderot, Jean-François Dubernard, Cécile Gigot, Camille Herody, Alice Hervagault, Gwenaëlle Lallemand, Guy Le Goff, Emmanuel Mahé, Marie-Séverine Piard, Béatrice Salmon, Emmanuel Tibloux, Isabelle Vérilhac et toute l’équipe du Centre de conférences Pierre Mendès France.

Hors d’œuvres : un Poster-Brunch

Renversez la table pour un Poster-Brunch artistique et scientifique. 
Dimanche 26 janvier 2020, 12h30 – 15h Le Générateur, Gentilly


À l’occasion du festival Sors de ce corps ! – volet performance de la Biennale des arts numériques Némo, sept duos d’artistes/designers & scientifiques vous ont invité à partager un brunch atypique autant que le fruit de leur collaboration. Autour de mets raffinés et de “tables-posters” designées pour l’occasion par Grégoire Romanet, Hors-d’œuvres rassemble un public, des chercheurs des plus grandes institutions scientifiques françaises (Polytechnique, CNRS, ENS, CEA, MINES ParisTech…) et des créateurs internationalement reconnus du milieu des arts et du design.

L’évènement détourne les codes et renverse joyeusement le dispositif des “Poster sessions” scientifiques. À chaque table, entre l’apéro et le café gourmand, un duo expose sa collaboration et agence avec les convives son dispositif de présentation. Penser – manger – montrer et démontrer : ce Poster-Brunch croise allègrement les rituels du repas, du débat, de la communication scientifique et de la performance artistique.  

Aux fourneaux, la cuisinière Elsa Magne dévoile son univers sauvage et végétal. Carpaccio de poire, pommes de terre au sirop d’érable, œufs pochés aux oignons confits… Sa cuisine bio et contemporaine rend un bel hommage aux produits de nos régions. 

Au menu  : matérialisation des rêves, design de prêt-à-porter sur-mesure, crème pour voler inspirée de savoirs sorciers, impression 4D, dessins et lettres avec des gouttes d’eau, comportements collectifs d’éléments physiques et tangibles, machine pour produire sa propre énergie… Jeanne Vicerial & Yvon Gaignebet, Aniara Rodado & Emilia Sanabria, Justine Emard & Matthieu Koroma, Ianis Lallemand & Olivier Dauchot, Antoine Desjardins & Giancarlo Rizza, Samuel Bianchini & Pascal Viel, James Auger & Anne Lefebvre* partagent pour l’occasion leurs interprétations les plus inspirées du thème Sors de ce corps !.

À table !  


Nos chef.fes de rang & leurs spécialités

• Clinique Vestimentaire 

Jeanne Vicerial (Design textile) & Yvon Gaignebet (Mécatronique)
Nouveau paradigme du design vestimentaire sur-mesure

Avec sa Clinique Vestimentaire, la designeuse et docteure en design vêtement Jeanne Vicerial adapte la mode aux corps, tout en proposant de nouveaux principes de création textile écologique entre prêt-à-porter et surmesure. En collaboration avec Yvon Gaignebet, elle a élaboré une machine de “tricotissage” inspirée des fibres musculaires et d’outils industriels.
www.cliniquevestimentaire.fr/fr/bientot


• Crème pour voler

Aniara Rodado (Arts visuels et chorégraphiques) & Emilia Sanabria (Anthropologie)
Against Witch Washing – Fragment 1

La Crème pour voler est une réactualisation non-hallucinogène d’une crème fabriquée par les sorcières s’inscrivant davantage dans le soin intime que dans la cosmétique. Cette crème est le résultat d’un projet de recherche qui souligne l’invisibilisation, la mise sous silence et la dévalorisation des savoirs traditionnels féminins et indigènes, un épistémicide dans la continuité de la “chasse aux sorcières”.
https://aniara-rodado.net/2018/11/16/against-witch-washing-titre-de-travail


• Se reconnecter avec ses rêves

Justine Emard (Arts visuels) & Matthieu Koroma (Sciences cognitives)
Une plongée dans les profondeurs oniriques

Se reconnecter avec ses rêves est une traversée depuis l’invention du rêve jusqu’à sa matérialisation physique sous forme sculpturale. Justine Emard et Matthieu Koroma collaborent sur le projet de recherche Dance Me Deep – prototype (installation et performance de Justine Emard & Christine Armanger) où le surgissement de l’inconscient sous forme corporelle entre en dialogue avec les technologies 3D.
http://justineemard.com/dance-me-deep


• Manoeuvres

Ianis Lallemand (Design) & Olivier Dauchot (Physique)
Observation, projection et interprétation de comportements collectifs d’entités physiques

Inspirée d’une expérience de sciences physiques sur la formation de mouvements collectifs, Manoeuvres est un dispositif qui met en scène et en mouvement un collectif de petites entités physiques. Leurs déplacements sont traduits en images grâce à un dispositif de projection analogique. Ce théâtre d’ombres nous invite à projeter à notre tour, voire à manipuler ces entités matérielles dont l’activité pourrait bien être interprétée selon les filtres socio-politiques qui nous habitent.
www.ianislallemand.com


• Médusa in bloom

Antoine Desjardins (Arts visuels) & Giancarlo Rizza (Physique) avec la collaboration de Laurent Karst (Architecte et Design)
Surfaces articulées et polymères flexibles magnéto-réactifs

En s’inspirant de mouvements et de formes présentes dans la nature – végétales ou animales – les chercheurs de Medusa in bloom font se mouvoir des formes imprimées en 3D – et même en 4D – par réaction magnétique, créant de petites créatures aux comportements quasi-vivants, étrangement familiers.
http://ownwo.net


• Pleureuses

Samuel Bianchini (Arts visuels et design) & Pascal Viel (Physique-chimie)
Écrire avec de l’eau, dessiner avec des larmes

Qui n’a jamais contemplé des gouttes d’eau cherchant leur chemin sur une vitre ? Les projetsPleureuses etA Présent mettent en œuvre ce phénomène physico-chimique en contrôlant le parcours des gouttes. Épousant des tracés invisibles, accélérant, décélérant, les gouttes esquisses des figures, des tracés ou des lettres dont
l’expression est, de fait, conditionnée par ce processus et cette matérialité.
https://dispotheque.org/fr/pleureuses


• The Newton Machine (Table anglophone)

James Auger (Design critique) & Anne Lefebvre (Design)
Rethinking energy production and consumption througt design

Comment envisager l’apport du design à l’heure où la production, le stockage durable et la consommation énergétiques déterminent l’avenir de nos sociétés ? À travers une approche mêlant design fiction, design critique et expérimentation concrète, repenser la Machine de Newton en utilisant la force de gravitation, localement, est une façon singulière de renforcer les relations entre les personnes, les choses et l’environnement.
www.auger-loizeau.com



Crédits :
Un évènement élaboré par EnsadLab, le laboratoire de recherche de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs (EnsAD – Université PSL, Paris), la Scène de recherche de l’ENS Paris-Saclay et soutenu par la Chaire arts & sciences de l’École polytechnique, de l’EnsAD – PSL et de la Fondation Daniel et Nina Carasso. Dans le cadre du week-end arts-sciences : le corps, l’artiste et le chercheur du 25 et 26 janvier 2020 au Générateur de Gentilly et du festival Sors de ce corps ! de la Biennale des arts numériques Némo. Inscrit dans la programmation de l’initiative Exoplanète Terre. 

Idée originale de Samuel Bianchini (EnsadLab, EnsAD – PSL) et Marc Dondey (Scène de recherche – ENS Paris-Saclay). 

Scénographie et design graphique : Grégoire Romanet http://gregoireroma.net/
Direction technique : Olivier Le Fur
Traiteur : Elsa Magne – Camping Sauvage
Coordination générale : Gwenaëlle Lallemand, Alice Magdelénat et Julie Sauret
Production : Elise Heizmann, Anne Dreyfus, Pauline Couturier, Anouk Chipault Le Guennec, Léa Egrelon
Remerciements : Gilles Alvarez (CENTQUATRE-PARIS – Némo), Ludivine Pangaud, Léa Malgouyres

Projets liés

Table / Table

Samuel Bianchini et Ianis Lallemand, 2019


Un projet de Samuel Bianchini et Ianis Lallemand élaboré dans le cadre du groupe de recherche Reflective Interaction d’EnsadLab (le laboratoire de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs, Université PSL, Paris) avec le soutien de la Chaire Art & Sciences de l’École polytechnique, de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs – PSL et de la Fondation Daniel et Nina Carasso.

Ce projet a été initié dans le cadre de l’atelier « Data Materia » du symposium « Useful Fictions ». Il avait pour but de matérialiser et de concevoir des prototypes et des installations basés sur des ensembles de données (comme celles de la climatologie) afin de créer de nouveaux récits sur notre empreinte et d’explorer de nouvelles dimensions dans nos liens. La première édition de ce projet a été réalisée en collaboration avec les participants de l’atelier « Data Materia » : Jiayi Young, Filippo Fabbri, Jeanne Bloch, Jacklyn Brickman, Elín Margot, Raphaelle Kerbrat.

Lors de conférences et autres formes de débat public, l’agencement du mobilier influe sur les manières de prendre la parole. Ainsi, les tables rondes sont elles propices à l’échange. Mais, que se passerait-il si les tables distribuaient elles-mêmes la parole ? Changeant de forme suivant les mots échangés et les personnes qui les prononcent, ce mobilier deviendrait ainsi un des acteurs centraux du débat. Interrogeant les rapports fondamentaux entre le verbe et la matière, un tel projet appelle une mise en œuvre qui peut faire coïncider deux formes de tables : les tables comme mobilier et les tables de calcul, tableaux de signes rendus ainsi calculables. C’est cette mise en relation opératoire que nous cherchons alors à explorer ici en ayant recours à un tableau de mots-clés dont, dans un premier temps, les poids varient suivant l’intérêt que chaque participant au débat leur donne, puis, en temps réel, suivant leur intégration dans les paroles échangées.

La table est quadrillée par des cellules rectangulaires déformées, chacune associée à un mot-clé. L’emplacement des mots-clés dans la grille est calculé pour correspondre aux sièges des invités qui les ont proposés, afin que chaque participant à la discussion soit assis « en face » de son propre mot-clé. Initialement, la grille de mots-clés ressemble aux représentations graphiques des données tabulaires dans les logiciels de productivité de bureau. Au fur et à mesure que la discussion progresse autour de la table, les mots-clés reçoivent du poids en fonction de leur fréquence d’utilisation. Un algorithme met ensuite à l’échelle les cellules et les déforme en fonction des poids des mots, ce qui provoque un ajustement paramétrique de la forme de la table.

Cinq maquettes imprimées en 3D seront présentées à l’exposition, montrant les différents états de la table déformée. Un prototype de table dynamique en taille réelle pourrait être réalisé grâce à l’utilisation d’un maillage d’actionneurs linéaires ou hydrauliques, reliés entre eux par des joints à rotule permettant une libre amplitude de mouvement dans le plan horizontal. Cette configuration mécanique permet aux cellules du tableau de se développer librement et de mettre à jour la forme de la table en temps réel. Le poids des mots-clés pourrait être calculé par un système d’apprentissage automatique effectuant la reconnaissance et l’analyse des mots des invités.



Crédits :
Conception informatique : Ianis Lallemand
Remerciements : Aline Becq, Gwenaëlle Lallemand, Steven Lucero, Gareth Paterson, Julie Sauret, Jiayi Young.

Towards Organogenesis: For an Instrumental Approach in Research in Art


Samuel Bianchini, “Towards Organogenesis: For an Instrumental Approach in Research in Art”, in Media-N, Research-Creation: Explorations, Owen Chapman, Louis-Claude Paquin, Louise Poissant, Kim Sawchuk (sous la dir.), Journal of the New Media Caucus, vol.11 n°3, hiver 2015.

Téléchargez ici :
↓ Bianchini S. – Towards Organogenesis.en

Art & Design : poser des conditions d’expérimentation en commun


Samuel Bianchini, “Art & Design : poser des conditions d’expérimentation en commun”, in David Bihanic, Design en regards, Art Book Magazine, Paris, 2019, pp.136-149.

Téléchargez ici :
↓ Bianchini S. – Art & Design

Dissect

Entre table ronde et spectacle vivant, un débat pluridisciplinaire avec des œuvres contemporaines d’art ou de design dans un dispositif scénique expérimental, 2019


Sur une idée originale de Samuel Bianchini et Emanuele Quinz, un dispositif élaboré dans le cadre du groupe de recherche Reflective Interaction d’EnsadLab, laboratoire de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs (EnsAD), Université PSL, Paris.

Dispositif scénographique conçu et réalisé sous la direction de Samuel Bianchini avec Adrien Bonnerot et Pernelle Poyet (design objet), Annie Leuridan (design lumière), Sylvie Tissot et Didier Bouchon (réalisation informatique) et Brice Ammar-Khodja (vidéo). Réalisation de la table et de ses ustensiles : Atelier H2.

Ce projet bénéficie du soutien de la Chaire arts & sciences de l’École polytechnique, de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs – PSL et de la Fondation Daniel et Nina Carasso. Les recherches relatives aux nouvelles formes d’écriture interactive de la lumière sont effectuées en lien avec le projet “Dynamic Light” mené avec l’Université Concordia (Montréal) et le soutien du Fonds de recherche du Québec.

Pour sa première, Dissect est présentée au Centre Georges Pompidou en clôture du colloque Behavioral Matter, le 29 mars, à 20h30. Proposée en marge de l’exposition La Fabrique du vivant, on y parle du vivant avec le vivant, avec des œuvres de EcologicStudio (Claudia Pasquero et Marco Poletto) et les interventions de Marie-Sarah Adenis (designeuse et biologiste), Frédérique Aït Touati (historienne des sciences), Claire Brunet (philosophe), Emanuele Coccia (philosophe), Olivier Dauchot (physicien), Manuelle Freire (chercheuse en recherche-création), Emanuele Quinz (historien de l’art et du design) et Patricia Ribault (historienne et théoricienne de la Gestaltung).


Afin de renouveler le genre de la table ronde – qui ne garde souvent de rond que son titre –, de renouer avec des formes d’échanges bien plus vives que celles des colloques avec leur enchaînement d’interventions préparées à l’avance, de provoquer des débats radicalement pluridisciplinaires et d’être en prise avec les objets même de la discussion, un nouveau format est proposé : Dissect. Librement inspirée des leçons d’anatomie – comme celle du Docteur Tulp, relatée par Rembrandt en 1632 – Dissect propose d’analyser et de débattre d’œuvres contemporaines d’art et de design présentées et possiblement manipulées sur une table dans une scénographie interactive originale. Désormais, il ne s’agit plus de disserter sur les choses, mais avec celles-ci, en alliant paroles, gestes et objets, dans un dispositif public commun.


Dissect, Centre Georges Pompidou, Paris, mars 2019
Vidéo – 6mn 33s – Haut débit recommandé
Réalisation : Corentin Laplanche-Tsutsui et Kiana Hubert-Low

Dissect, Samuel Bianchini et Emanuele Quinz (dir.), Centre Georges Pompidou, Paris, mars 2019. Photos : © Samuel Bianchini – ADAGP

La deuxième présentation de Dissect a eu lieu au Grand Palais (Paris) à l’occasion de Paris Photo 2019 avec des œuvres de Meghann Riepenhoff, en présence de l’artiste, avec les interventions d’Emmanuel Alloa (philosophe), Federica Chiocchetti (écrivaine et curatrice), Luce Lebart (historienne de la photographie et curatrice), Emanuele Quinz (historien de l’art et du design), Pascal Viel (chimiste), Dork Zabunyan (historien de l’art et du cinéma). Utilisant la technique ancienne du cyanotype, Meghann Riepenhoff interroge la nature de nos relations aux paysages, au temps et à l’impermanence, avec des expérimentations qui entremêlent chimie et lumière.

Dissect, Samuel Bianchini et Emanuele Quinz (dir.), Paris Photo, Grand Palais, Paris, novembre 2019. Photos : © Samuel Bianchini – ADAGP

Projets liés

Field Essays: Meanderings in the field of decolonial design

Crédit photo : Onomatopee

Sophie Krier (dir.)
éd. Onomatopee, 2019

Ce quatrième numéro de Field Essays met en lumière la recherche Éloj Kréyol, menée par le duo de designers dach&zephir (Florian Dach et Dimitri Zephir). Commencée en 2015, Éloj Kréyol est un effort pour réconcilier et réactiver des lignes de vie artisanales et culturelles qui ont été négligées dans la généalogie de l’archipel des Antilles françaises.

Les cinq méandres qui structurent ce livre sont autant d’invitations à méditer sur les biographies enfouies des images d’archives (Rencontre entre Dimitri Zephir, Florian Dach et X, éditée par Sophie Krier) ; les processus de créolisation et d’aliénation qui perdurent dans la société martiniquaise (Paroles créoles, par André Lucrèce) ; l’ingénuité d’une jarre d’eau, d’un simple couteau de cuisine et d’un panier (Tracés d’histoires, par dach&zephir) ; les richesses et les inconnues d’une coopération à travers des cultures dans le domaine du design (Le design comme forme relationnelle, l’esthétique comme agentivité : à propos de dach&zephir, par Lucy Cotter) ; la circulation des normes esthétiques au au tournant du siècle (La ninfa créole, par Thomas Golsenne) ; et ce que nous donnons en héritage à la prochaine génération (Nasyon A Ti Kréyol, Le design comme forme de transmission, par dach&zephir avec École Michèle Gisquet, Vauclin, Martinique). Bon lekti! Bonne lecture !

Field Essays est une recherche à plusieurs voix qui met en relation des posture de recherche en art/design avec des perspectives issues d’autres champs de savoir (scientifiques / vernaculaires). Field Essays se décline sous forme de courtes résidences, workshops, tables rondes et publications hybrides croisant savoir-faire émergent, lieu de pratique et pensée contemporaine. À la fois objet-idée et objet de diffusion de recherche, qui la rend publique tout en la faisant advenir, Field Essays est avant tout une rencontre, et la restitution de cette rencontre. Le dialogue (dia- à travers, entre ; logos, la parole, le discours) est son mode opératoire principal. Field Essays prend ainsi la forme d’une plateforme de conversation pluri-vocale qui explore des pratiques périphériques en quête de sujets, de méthodes et de terrains négligés / oubliés / passés sous silence. À travers Field Essays, practicien.nes et penseur.ses sont mis.e.s en lien afin d’établir un cadre de réflexion partagée. Field Essays cherche ainsi d’une part à approfondir, à soutenir et à partager des pratiques artistiques méconnues / émergentes, et d’autre part à confronter des concepts théoriques à la réticence matérielle de pratiques diverses. Field Essays a été fondée en 2008 par l’artiste et chercheuse Sophie Krier, et est publiée par Onomatopee (Pays-Bas).

Ce numéro de Field Essays a été rendu possible grâce au soutien de Creative Industries Fund NL, Onomatopee Projects, Provincie Brabant, Atelier Sophie Krier, EnsadLab – PSL Université Paris et des auteur.e.s © 2019


Auteurs : dach&zephir ; Lucy Cotter ; André Lucrèce ; Thomas Golsenne ; Sophie Krier (dir.)
Design graphique : Inedition

Langues : anglais et créole, avec résumés en français

17 x 24 cm
96 pages
20 €
ISBN : 9-78493-148055

Sites internet :
www.fieldessays.net
www.onomatopee.net
https://stimuleringsfonds.nl/nl/subsidies/deelregeling_vormgeving/

Publications liées

Workshop : Behavioral Matter, Centre Pompidou

Un workshop de recherche-création pluridisciplinaire et international pour explorer la notion de « comportement » par la pratique et en public
Forum 0 * Centre Pompidou, Paris * 11h-19h
Vendredi 15, samedi 16 et dimanche 17 mars 2019



En dialogue avec l’exposition La Fabrique du vivant, un workshop international de recherche-création est mis en place, au cœur du Centre Pompidou, pour explorer, par la pratique et avec une approche radicalement pluridisciplinaire, la notion de « comportement ». Que celle-ci relève de systèmes vivants, artificiels ou hybrides, elle est fondamentalement dynamique : elle ne peut être comprise que dans l’action et se définit, en particulier, par la qualité des mouvements qui l’incarnent. Aux origines même de la cybernétique, cette notion complexe et polysémique est plus que jamais d’actualité et oblige à dépasser les frontières disciplinaires comme les dualités usuelles : humain/non-humain, naturel/artificiel, vivant/inerte, raison/sensible, connaissance/expérience, induction/déduction, endogène/exogène…

L’approche singulière du workshop Behavioral Matter vise à interroger et à expérimenter la notion de comportement relative à la matière et aux matériaux, aux objets et aux techniques, ainsi qu’aux systèmes vivants ou semi-vivants. En portant toute notre attention à l’agentivité de la matière et en travaillant avec des matériaux et des systèmes actifs naturels et artificiels, suivant une approche désanthropocentrée, nous souhaitons expérimenter et ouvrir des perspectives de développement pour des œuvres d’art et de design intégrant une exigence écosytémique et écologique.

Pour pouvoir envisager cette exploration selon un format adapté à son sujet, comme pour renouveler les situations dans lesquelles la création s’exerce et s’expose, c’est la forme du « workshop » qui a été retenue : là où le partage s’effectue dans l’action, dans la pratique et, à travers elle, la réflexivité. En provenance aussi bien des sciences de la nature, des sciences de l’ingénieur, des sciences humaines et sociales, que de l’art et du design, un grand nombre de chercheurs et d’étudiants de nombreuses nationalités sera impliqué aux côtés de créateurs mais, aussi, avec des publics. En effet, le partage d’expérience sera, cette fois, sous le régime de l’ouverture la plus large possible. Il s’agit désormais d’expérimenter au croisement des arts, du design et des sciences, à l’épreuve des publics. Cette démarche relève fondamentalement de la coopération et implique de repenser les relations entre humains, non-humains et environnements, cherchant à créer en s’inspirant du vivant ou avec le vivant, à composer avec des systèmes ou organismes vivants ou partiellement vivants.

Dans le hall principal du Centre Pompidou, son Forum, pendant trois jours, les 15, 16 et 17 mars prochains, venant de nombreux pays (Allemagne, Australie, Canada, Espagne, États-Unis, France, Italie, Grande-Bretagne, …) plus de 70 participants, artistes, designers, chercheurs, étudiants-chercheurs, étudiants et ingénieurs travaillent ensemble et en public. Au troisième jour, en fin de journée, toutes et tous peuvent compte publiquement de ces processus, des réflexions collectives qui en découlent, comme des premières productions qui en résultent.

Pour accueillir l’ensemble de ces acteurs et leur permettre de coopérer efficacement, le workshop est organisé en une douzaine de modules. Chaque module est proposé par une petite équipe qui pose des conditions matérielles et conceptuelles afin de provoquer la pratique en même temps que la réflexion. Chaque module est ainsi appareillé, pour stimuler des échanges basés sur le faire et sur la pratique réflexive si chère à la recherche-création.


Les modules


1 — Robotique tensègre

La tenségrité est un principe architectural qui signifie « intégration des tensions ». Les ponts à haubans, la tour Eiffel ou la configuration de notre système musculo-squelettique sont des structures qui ploient et qui se déforment en fonction des perturbations et des chocs extérieurs afin de mieux les absorber mais aussi afin de mieux soutenir un poids supérieur à leur propre masse. Nous explorons ce principe pour créer un démonstrateur de robotique légère et flexible, mais robuste et peu coûteuse, dont la coordination des synergies motrices, de l’équilibre postural et des mouvements dynamiques s’inspire du fonctionnement de la colonne vertébrale.

Coordination : Alexandre Pitti – Neurocybernetic Team – ETIS – CNRS 8051, Ensea, Université de Cergy-Pontoise [FR]


2 — Being Collective

Being Collective est un lieu d’expérimentation de nouvelles modalités de communication inter-espèces. Après avoir mis en place un « internet des perruches et des robots » où ces derniers sont capables d’interpréter les états émotionnels des oiseaux à travers leurs chants en dessinant des formes, le groupe tente d’inclure les êtres vivants situés autour du Centre Pompidou. Comment pouvons-nous mettre en relation pigeons et robots ? Une plante est-elle capable d’exprimer ses émotions ? Pouvons-nous imaginer un internet des animaux ? Ce workshop permet d’explorer ces questions.

Coordination : Olivain Porry – EnsadLab/Reflective Interaction group et Suricats Consulting [FR]


3 — Apprendre à bouger

La création de comportements autonomes pour des agents robotiques repose généralement sur une programmation directe ou sur l’enregistrement de mouvements prédéterminés. Ce module permet d’explorer le « machine learning » appliqué au développement d’objets à comportements. Grâce à une approche expérimentale et collaborative, les participant·es définissent l’ordre du jour et coordonnent leurs efforts collectivement. Le public peut interagir avec des prototypes capables d’apprendre des comportements par renforcement ou par imitation.

Coordination : Sofian Audry – School of Computing and Information Science, University of Maine [US]


4 — Biomatériaux et Extensions Prothétiques

Le concept de prothèse a considérablement évolué depuis quelques années au gré de la découverte des biomatériaux. Loin de n’être qu’un appareillage additionnel au corps humain, les biomatériaux permettent d’intervenir au cœur même du membre lésé, ou à sa surface, permettant d’envisager un nouveau type de corps augmenté, très différent de la notion d’exosquelette. La question qui nous intéresse ici est la transformation possible du corps humain en vue d’inventer de nouveaux types de performances et d’expériences sensibles, avec le but éventuel d’initier un dialogue physique inter-spécifique par le truchement des biomatériaux et de la robotique.

Coordination : Marion Laval-Jeantet – AOO/Art Orienté Objet


5 — Additive Manufacturing

Intégrer la dynamique de la vie dans des objets inanimés est le nouveau domaine de la fabrication d’additifs. Cet état d’esprit novateur, également appelé « impression 4D », fait appel à des matériaux avancés qui répondent à l’influence de stimuli ou d’énergies externes pour programmer les actions de l’objet imprimé. L’objectif de ce module est de fabriquer/utiliser/expérimenter des polymères mous magnéto-réactifs permettant d’imiter le comportement de la nature. Au cours de ce workshop, des structures planes en 2D en polymères souples magnéto-réactifs sont utilisées via des procédés de pliage et de dépliage en origami et kirigami. La deuxième phase de l’atelier porte sur d’éventuelles applications de l’impression 4D, sur les changements environnementaux réels qui peuvent être utilisés pour animer l’objet 4D et sur la façon dont ces derniers pourraient réagir physiquement.

Coordination : Giancarlo Rizza – École polytechnique [FR] et James Auger – EnsadLab/Reflective Interaction group [FR]


6 — Morphostructures: life-like behavior in material systems

Peut-on transposer certaines dimensions structurelles de systèmes vivants sur des systèmes purement mécaniques ? Cette question est étudiée en expérimentant avec un treillis triangulaire automorphe constitué d’une armature de fils métalliques maintenus ensemble par des connecteurs en plastique. Certains fils sont collés sur le connecteur (ils seront passifs), tandis que d’autres fils passent à travers les connecteurs et sont introduits dans la structure (et seront donc actifs). Des moteurs et capteurs attachés au réseau permettent d’explorer l’éventail des mouvements possibles, imitant ou rappelant parfois des comportements typiques des systèmes vivants.

Coordination : Lorenzo Guiducci – Cluster « Matters of Activity » – Humboldt-Universität zu Berlin [DE]


7 — Growth & Paths

De manière individuelle ou combinatoire, la gestion des matériaux d’impression et le contrôle des imprimantes et de leur flux d’information servent de base à des expériences permettant d’explorer le comportement et la production de formes. Nous créons des formes qui tiennent compte de la morphologie des structures naturelles, combinées à des outils informatiques produisant des formes liées aux différents états du matériau durant son processus de production.

Coordination : Antoine Desjardins – EnsadLab/Reflective Interaction group [FR] et Ianis Lallemand – Esad TALM – Le Mans et EnsadLab/Reflective Interaction group [FR]


8 — Mattering Matter: Invested thought and
Informed growth

Dans ce « wet lab », les participants s’impliquent dans des processus de culture du kombucha et du mycélium par le biais de différentes technologies de détection, afin de tester les modèles de surface et leur capacité de pliage et de repliabilité. Ces activités permettent d’étayer les discussions autour des protocoles et thématiques à développer pour envisager un futur résilient, créatif et éthique. Les scénarios spéculatifs explorés nous permettent de comprendre la pratique imbriquée dans les relations matérielles, sensorielles, technologiques, humaines et discursives nécessaires à la compréhension des questions socio-environnementales contemporaines.

Coordination : Alice Jarry – Concordia University – Hexagram [CA] et Alexandre Castonguay – Université du Québec à Montréal – Hexagram [CA]


9 — The Next Rice

Le riz est la deuxième céréale la plus consommée au monde. En laboratoire, elle est modifiée génétiquement pour faire face au changement climatique, à la croissance démographique et pour répondre aux attentes des consommateurs qui en déterminent la texture, la saveur et la forme. Afin de questionner l’amélioration génétique du riz et l’artificialisation de nos modes de consommation, ce module propose une expérience culinaire participative visant la génération d’un produit alimentaire imprimé en 3D à partir de données sensorielles.

Coordination : Alexia Venot – EnsadLab/Groupe Soft Matter [FR]


10 — Sky, le comportement de la brume

Dans un bassin de 2,5m disposé sur trois tables, une nappe de brume est animée par des formes mobiles et éphémères, fantomatiques et mucilagineuses. Cette substance, à la matérialité incertaine, change de texture et se déplace en réponse aux mouvements autour du bassin, réagissant à la caresse distante d’une main. L’espace que ce comportement déploie dans l’imaginaire est musical plus que chorégraphique, la brume se comportant comme une matière sonore faite de textures et de rythmes. Lors du workshop, différents mouvements, réponses et écritures musicales sont explorés en fonction des informations fournies par différents capteurs de distance, de mouvement ou de chaleur placés à chaque extrémité du canal de brume.

Coordination : Jean Marc Chomaz, École polytechnique/Labofactory – Laurent Karst, ENSA Dijon/Labofactory – Filippo Fabbri, université Paris Sud/Labofactory – Greg Louis, compositeur, ESSS/Labofactory [FR]


11 — Data<>Materia

Si l’on considère la possibilité d’une phénoménologie des données, le module Data Materia permet d’étudier ce que l’action créative et artistique de réification des données apporte à leur réception sensible et perceptive, à leur appréciation cognitive, à leur évaluation ou estimation intellectuelle – plus généralement, à la lumière des différents sujets, à la compréhension des réalités complexes du monde contemporain. Pour ce faire, un certain nombre de « conversions » de données sont traduites sous des formes et des matériaux très divers.

Coordination : David Bihanic, Université Paris 1 et EnsadLab/Reflective Interaction group [FR] et Jiayi Young – Department of Design, University of California, Davis [US]

12 — Structure sous influence

Ce module permet d’explorer plusieurs manières de fabriquer des objets durables en prenant le vivant comme modèle. Il s’agit donc de dépasser l’étude de l’organisme ou de la fonction biologique isolée pour tendre vers une étude complète des interactions d’un organisme avec son milieu. En s’interrogeant sur les cycles de vie de ces différents organismes, nous abordons les questions de croissance, de pérennité ou de dégénérescence de la structure et les impacts de ces notions sur les manières de concevoir et mettre en œuvre un projet.

Coordination : Armand Behar, École nationale supérieure de création industrielle – Les Ateliers [FR]


RADIOBAL — Une radio web pour rendre compte du workshop en temps réel

Associée au workshop Behavioral Matter afin d’en rendre compte en direct, RADIOBAL est une webradio tenue par et pour les étudiants des Beaux-Arts de Paris. Entièrement DIY elle se déploie aisément au gré de projets souvent variés, toujours performés. La radio Beaux-Arts Live est, comme son nom l’indique, orientée « temps réel » et peut servir de véhicule communicationnel idéal pour rendre compte de l’évolution d’un écosystème en construction.
Elle même en constante (dé)construction, elle se prête volontiers à une analyse récursive de sa boucle de rétroaction. Nous en proposons donc une utilisation libre et ouverte à destination du public et des acteurs du workshop Behavioral Matter.

Une seule adresse : radiobal.fr

Coordination : Vincent Rioux, École nationale supérieure des
Beaux-Arts de Paris [FR]


Crédits :

Ce workshop, mis en place avec le Centre Pompidou, dans le cadre de l’exposition La Fabrique du Vivant (cycle Mutations/Créations 3), émane du projet Behavioral Matter développé par le groupe de recherche « Reflective Interaction » d’EnsadLab (le laboratoire de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs – EnsAD, Université PSL, Paris) en partenariat avec le Cluster « Matters of Activity. Image Space Material » de la Humboldt-Universität zu Berlin, avec le soutien de la Chaire Arts & Sciences de l’École polytechnique, de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs – PSL et de la Fondation Daniel et Nina Carasso, et du fonds PERSPEKTIVE pour l’art contemporain & l’architecture (une initiative du Bureau des arts plastiques de l’Institut français, soutenu par le Ministère de la Culture et le Goethe Institut).

Plus de 70 chercheurs, étudiants-chercheurs, étudiants et ingénieurs sont impliqués. Ils viennent principalement de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs, Université Paris Sciences et Lettres [FR], de l’École nationale supérieure de création industrielle – Les Ateliers [FR], de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris, Université Paris Sciences et Lettres [FR], de l’École normale supérieure Paris-Saclay, de l’Institut de recherche et coordination acoustique/musique [FR], de l’École polytechnique [FR], du Royal College of Art de Londres [UK], Université Paris Sciences et Lettres [FR], de la Humboldt-Universität zu Berlin [DE], de l’Institut Max Planck pour les colloïdes et les interfaces de Potsdam [DE], de Politecnico de Turin [IT], de l’Université du Maine [US], de l’Ésad TALM – Le Mans [FR], de l’Université de Cergy-Pontoise [FR], de l’École nationale supérieure d’art de Dijon [FR], de l’Université du Québec à Montréal – Hexagram [CA], de l’Université Concordia – Hexagram [CA], de l’Université de La Corogne [SP], de l’Université de Falmouth [UK], de l’Université de Californie, Davis [US], du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives [FR], du Centre national de la recherche scientifique [FR].

Coordination générale : Samuel Bianchini et Manuelle Freire, avec la collaboration de Alexandra Fortoul, Patricia Ribault et Julie Sauret ; Design graphique et signalétique : Bertrand Sandrez ; Chargée de production : Lucile Vareilles ;
Animation : Filipe Pais ; Ingénierie : Didier Bouchon et Cécile Bucher ; Assistanat : Victoria Gombert.



Photos : Kiana Hubert-Low et Corentin Laplanche-Tsutsui

Sciences du design 08 Éditions numériques

Renée Bourassa, Lucile Haute & Gilles Rouffineau (dir.)
Paris, éd. puf, 2019.

Le numéro de Sciences du design thématisé autour des éditions numériques vient de paraître. Lancement à la librairie des puf le 18 janvier 2019.

Il est co-dirigé par Renée Bourassa (École de design de l’Université Laval, Québec), Lucile Haute (UNÎMES et EnsadLab) et Gilles Rouffineau (École Supérieure d’Art et Design • Valence).
Il réunit des articles de Robin de Mourat, Antoine Fauchié et Thomas Parisot, Nicolas Sauret, Anthony Masure, Florence Jamet-Pinkiewicz et des visualisations de Quentin Juhel (Les outils du design graphique), Julie Blanc et Lucile Haute (Technologies de l’édition numérique).
À retrouver en librairies et sur CAIRN. Sdd 08 Librairie des Puf_final.

Publications liées

Workshop : Édition expérimentale

Du 21 au 23 mars 2019 à la Friche Belle de Mai à Marseille, Alphabetville et La Marelle organisent la quatrième session des Écrits du numérique consacrée aux éditions expérimentales,
en partenariat avec EnsadLab, l’IRI, Leonardo/Olats et la Salle des Machines.



Dans le cadre d’une action de création littéraire et d’édition numériques, initiée par le conseiller pour le livre et la lecture de la D.R.A.C P.A.C.A, Alphabetville, laboratoire des écritures multimédia, et La Marelle, littératures actuelles, sont associés dans une démarche collaborative de ces acteurs installés à la Friche Belle de Mai à Marseille.

Pour cette quatrième édition des Écrits du numérique, Alphabetville, avec La Marelle, proposent un focus sur l’édition expérimentale et alternative, tout en construisant un discours critique sur les modes opératoires et d’existence de ces formes, c’est-à-dire sur la publication. Publication au sens large ou étymologique de mise en public, comprenant les contenus, les formes, les supports, les lieux, les interactions que cela implique, ce dans la culture numérique, avec ses technologies et l’appareillage qui s’y constitue, et en regard du nouvel espace public qu’est le web. Et qui devrait établir la possibilité d’un espace public expérimental.

L’expérimentation suppose une expérience, pratique et/ou théorique, intuitive ou rationnelle, ayant pour objet d’éprouver le réel, sa facture, de révéler sa ou ses vérité(s). Traversant le domaine de l’art aussi bien que les sciences et les technologies, l’expérimentation en est un paradigme et informe le processus de production, passant par la recherche, le développement, la création, l’invention… Les interventions présenteront des processus de recherche et leurs enjeux expérimentaux dans des domaines variés comme la création littéraire ou artistique, les revues d’arts et sciences, de critique ou de recherche scientifique. Et relateront les éventuelles hybridations, entre disciplines, entre technologies, entre espaces de publication.

Un workshop proposera de découvrir et d’expérimenter des processus de fabrication d’édition hybride avec des outils numériques libres.

Inscription obligatoire : alphabetville@orange.fr / Programme complet


Jeudi 21 Mars

• Accueil à partir de 14h00

• De 14h30 à 17h30, salle Seita
Introduction et présentation des enjeux par Colette Tron (Alphabetville) et Pascal Jourdana (La Marelle)

• Arts, littératures et formes numériques du livre par Lucile Haute, artiste et enseignante-chercheuse

• Entre le game design et l’écriture, le rôle de l’auteur dans le jeu vidéo et les textes électroniques par Lucas Friche, chercheur en Lettres, spécialiste de l’étude des formes narratives du jeu vidéo

• Personne ne lit en général (ni en particulier) par Antoine Hummel, auteur, performeur, « architecte », lauréat de la résidence d’écriture La Marelle/Alphabetvile 2018

• Discussion

• À 18h30, Faits divers, librairie La salle des machines

• Lecture et présentation de « Espaces hospitaliers » par Laurence de la Fuente, lauréate de la résidence d’écriture numérique 2019 de La Marelle


Vendredi 22 Mars

• De 10h00 à 13h00, salle Seita

• Art – / Science. Écritures et valeurs in(ter)disciplinaires, par Jean-Paul Fourmentraux, enseignant à l’AMU, directeur de recherche à l’EHESS

• Rétrospectives et prospectives de la publication expérimentale scientifique : le cas de l’observatoire arts-sciences Leonardo par Roger Malina, président et éditeur de Leonardo, professeur de physique à l’Université du Texas.

• Le traitement massif de données et les sciences participatives comme bouleversements épistémologiques et éditoriaux par Vincent Puig, directeur de l’Institut de Recherche et d’Innovation (Centre Pompidou)

• Discussion

• De 14h30 à 16h30, salle Seita

• Designer l’espace public numérique : enjeux éditoriaux de « l’écriture réticulaire » ; « nuages de socialité » dans le world wide web ; hypermédia ou postmedia ; espaces critiques, publication et espace public ; nouveaux statuts et nouvelles règles…

• Discussion collective


Samedi 23 Mars

• De 10h00 à 17h00, salle Seita

• Création hybride avec des outils numériques libres

• Workshop dirigé par Julie Blanc, designeuse graphique, membre de PrePostPrint, doctorante EUR ArTec, Laboratoire Paragraphe (Université Paris 8) et EnsadLab/Reflective Interaction (EnsAD-PSL) ; Lucile Haute, artiste et enseignante-chercheuse, Université de Nîmes et EnsadLab/Reflective Interaction (EnsAD- PSL), membre de PrePostPrint ; Quentin Juhel, designer graphique, membre de PrePostPrint, étudiant-chercheur EnsadLab/Reflective Interaction (EnsAD-PSL).

• Dans les domaines de l’édition, de la création graphique, de la publication numérique et imprimée, des outils alternatifs se développent qui bouleversent les écosystèmes de production, distribution et consultation d’objets éditoriaux. Assumant jusqu’ici un rôle central pour la mise en forme du texte avant qu’il ne rencontre son public, la publication assistée par ordinateur (PAO) cède petit à petit la place aux technologies et méthodologies du web (HTML5, CSS3, java-script, epub).

• À travers un rapport sensible et créatif aux technologies numériques, auteurs, designers et éditeurs s’en emparent et revendiquent ainsi d’échapper à la standardisation des formes, inhérente à l’uniformisation des formats. Ils interrogent de nouvelles modalités de création en s’ouvrant à des pratiques « non conventionnelles » et bien souvent basées sur des technologies open-source, qui s’avèrent particulièrement adaptées à la création d’objets éditoriaux multisupports, multimodaux ou hybrides, destinés aux nouveaux contextes de lecture. Durant ce workshop, nous souhaitons présenter et partager quelques outils et méthodes libres ou non conventionnelles, des pratiques alternatives de l’édition et du design graphique.

• Matinée : démo, présentation de projets et outils

• Après-midi : ateliers pratique
– faire des livres avec un navigateur web : initiation à Paged.js. Prérequis : maîtrise html / css ;
– design graphique libre / open graphic design : introduction aux outils graphiques libres ;
– single source publishing : conception multisupport, initiation web to print. Prérequis : notions de html / css.

Matériel des participants : ordinateur personnel.
forfait 15€ pour le workshop (adhésion + atelier + buffet).

Behavioral Matter – Une série d’actions au Centre Pompidou

Photo : Kiana Hubert-Low et Corentin Laplanche-Tsutsui

 

Conférences : EnsadLab invite PrePostPrint

Du 3 au 4 avril 2018

« Nous souhaitons nous passer des logiciels classiques de mise en page et d’édition pour nous tourner vers des technologies plus accessibles et conviviales, pouvant évoluer et s’adapter à chaque projet. La programmation devient un outil de design et permet de réinventer sans cesse le processus de création éditoriale, questionnant les formats et les formes de publications. » (citation du site PrePostPrint).

Dans les domaines du design graphique et de la publication numérique et imprimée émergent aujourd’hui des initiatives de designers souhaitant interroger d’autres paradigmes de conception. En découlent de nouvelles pratiques considérées comme « non conventionnelles » ou « alternatives » et bien souvent basées sur des technologies libres, particulièrement celles issues du web. C’est dans ce contexte que le groupe de recherche PrePostPrint s’est constitué, selon une volonté commune et urgente de donner une voie et une visibilité à ces pratiques naissantes. EnsadLab a invité PrePostPrint et des chercheurs durant deux journées de conférences afin d’interroger les enjeux d’une telle initiative.

Organisé par Julie Blanc, Quentin Juhel (étudiants-chercheurs EnsadLab) et Lucile Haute (UNÎMES et EnsadLab) avec l’aide de Quentin Astié (EnsAD).
Cet événement bénéficie du soutien de l’EnsAD-PSL, de l’Association Coalition Cyborg et de Design en Recherche.

Site internet : https://prepostprint.org/doku.php/fr/ensadlab

Séminaire : Prendre le Parti des Choses

29 mars 2018 et 20 juin 2018

Le projet « Prendre le parti des choses. Publications hybrides sur les processus de création » repose sur une articulation inédite entre design et sciences humaines et sociales. Il est issu de nouvelles formes d’écriture qui utilisent des supports numériques interactifs pour décrire la création. Ce projet propose une approche matérielle et processuelle de la création et s’appuie sur l’expérimentation de formes de publication qui découlent d’une telle conception dynamique et concrète du processus de création lorsqu’il est observé dans sa complexité et saisi au-delà de la seule intentionnalité des artistes. C’est précisément à cette jonction que ce projet entend se situer en fédérant des chercheurs en sciences humaines et sociales (EHESS et EnsadLab), des chercheurs en art et en design (EnsadLab). Il se structure autour de la production d’un ouvrage numérique issu de l’exposition « Typoéticatrac. Les mots pour le faire » du graphiste Pierre Di Sciullo (commissariat Francesca Cozzolino) et sur la mise en place d’un séminaire prenant la forme de deux journées d’études, à l’EnsAD le 29 mars 2018 et à l’EHESS le 20 juin 2018.

Projet porté par Francesca Cozzolino (enseignante-chercheure) avec la collaboration de Pierre Olivier Dittmar (maître de conférence, EHESS), soutenu par IRIS PSL « Création, cognition et société ».

Equipe : Samuel Bianchini (EnsadLab), Francesca Cozzolino (EnsadLab/Lesc), Pierre-Olivier Dittmar (EHESS), Thomas Golsenne (Université de Lille3), Lucile Haute (Université de Nîmes/EnsadLab), Quentin Juhel (étudiant-chercheur EnsadLab), Sophie Krier (UCR/EnsadLab), Benoît Verjat (EnsadLab/Esa de Nancy), Sylvie Tissot (ingénieure de recherche & création, associée à EnsadLab).

En collaboration avec le Centre d’art le Bel Ordinaire et Art Book Magazine.

Responsive matter, une session posters expérimentale

2-3 février 2018

Comment concevoir de nouvelles relations entre matière et forme pour élaborer de nouveaux matériaux, dits sensibles ou responsifs, des matériaux qui agissent et réagissent ? Comment et pourquoi, en travaillant avec des artistes et designers, mettre en œuvre ces nouveaux matériaux en cherchant à conjuguer leur processus matériel, leur processus esthétique et leur processus symbolique ? Passant de la 3D à la 4D, du volume défini à la forme en mouvement, ces matériaux ouvrent une nouvelle dimension, un nouveau degré de liberté, combinaison non linéaire qui oblige à prendre en compte et penser l’agentivité de la matière.

©Mathieu Menard

©Mathieu Menard

©Mathieu Menard

Face à ces questions complexes qui impliquent aussi bien les arts que les sciences, un mode singulier de publication est retenu pour rendre compte de recherches en cours sur ces matériaux actifs et réactifs : les posters dans une session posters d’un nouveau genre revisitée par des designers. Entre les modalités académiques de publications et les multiples façons qu’ont les arts de se rendre publics, peut-on ainsi ouvrir de nouvelles voies permettant de répondre aux exigences académiques autant qu’à celles des milieux artistiques ? Dès lors, ces formes hybrides de publications, en appelant autant à l’expérience sensible qu’à la transmission de connaissances, pourraient-elles permettre de s’adresser aussi bien à des experts qu’à des publics plus larges ?

« Poster session » coordonnée par Samuel Bianchini (EnsadLab-PSL) et Carole Ecoffet (IS2M-CNRS Mulhouse et EnsadLab) dans le cadre de « Nous ne sommes pas le nombre que nous croyons être », un événement de la Fondation Daniel & Nina Carasso, en partenariat avec la Chaire « arts & sciences » de l’École polytechnique, de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs – PSL et de la Fondation Daniel & Nina Carasso, et la Cité internationale des arts.

Commissariat et production déléguée : Bétonsalon.

Une expérimentation réalisée avec le soutien de la Chaire « arts & sciences » et du Labex Arts-H2H.

Exposition : 1 2 3 Data

Du 4 mai au 6 octobre 2018

« 1, 2, 3 data » : avec cette nouvelle exposition, la Fondation Groupe EDF poursuit l’exploration des nouveaux univers créatifs entre science, art et design. Pour la première fois en France, une quarantaine de data designers présentent leurs productions. Ils ont en commun un même matériau de création : les data, les milliards de données qui circulent aujourd’hui dans le monde. Une ressource inépuisable qui se prête à tous les modes de traitement et d’expression, pour des effets spectaculaires, poétiques, pertinents et inattendus.

À l’Espace Fondation EDF — 6, rue Récamier 75007 Paris

Site internet : 123data.paris

Conférences : L’objet livre, du papier au numérique

Cycle de conférences 2014-2016

Ce projet tri-annuel soutenu par le Labex Arts H2H explore la gamme d’objets hybrides que sont les livres d’artistes, les livres animés, les ouvrages composites de la littérature contemporaine, les livres sculptures ainsi que les nouveaux livres numériques, qui chacun à leur façon, par leur appartenance à la fois au domaine littéraire et à la culture graphique ou plastique échappent à toute tentative de classification. Il entend explorer le rapport entre le texte et sa matière, la façon dont il est mis en relief, voire activé par des mécanismes papier ou numérique. A qui s’adressent ces objets livres ? Quelle(s) temporalité(s) de lecture nécessitent ces ouvrages ? Quels modes d’accès au sens convoquent-ils ? Plus largement, sont-ils voués à être vus, lus, exposés, dépliés, manipulés, collectionnés, conservés ? Il s’agit de travailler au cœur de la matière pour explorer aussi bien les assemblages du texte que ses déploiements haptiques.

Sites internet :
2014 http://www.ensadlab.fr/fr/textures-lobjet-livre-du-papier-au-numerique/
2015 http://www.ensadlab.fr/fr/francais-textures-de-lobjet-livre/
2016 http://www.ensadlab.fr/fr/glitchy-textures/

Workshop : Demo

Les 14-15-16 décembre 2016

Coordination et organisation : Francesca Cozzolino (enseignant chercheur EnsadLab/Lesc)
Responsable EnsadLab : Samuel Bianchini
Responsable Créalab/Lesc : Sophie Houdart

EnsadLab et l’Université Paris 8, avec le soutien du Labex Arts-H2H, mènent des recherches sur les nouvelles formes de publication pour la recherche en art et en design, des nouvelles façons de rendre cette recherche basée sur la pratique. Afin de consolider cette approche par un apport de l’anthroplogie de l’art, des sciences et des techniques, des chercheurs en art et en design d’EnsadLab ont mis en place un workshop avec des chercheurs en anthropologie participant au groupe de travail du Créalab (LESC, Université Paris X Nanterre la Défense).

Ces derniers s’interrogent sur la production de nouvelles formes de descriptibilité et, embrassant le paradigme d’une anthropologie spéculative, réfléchissent à la façon d’élargir la perception des mondes de l’enquête et la manière de décrire empiriquement des phénomènes lorsqu’ils sont en confrontation avec des réalités difficiles à appréhender, parfois incongrues ou complexes à expliquer.

Les chercheurs en art et en design, s’attachant à réfléchir à de nouvelles formes pour rendre publiques leurs recherches, questionnent le format de la démonstration : son articulation entre discours scientifique et narrativité des objets, son objectivité scientifique, son caractère argumentaire assuré principalement par le faire, par la pratique, la fonction des objets, dans une démarche en résonnance avec la tradition du design critique et spéculatif.

Organisé sur trois jours, ce workshop vise à repenser le format de la démo à partir d’objets qui nous mettent en déprise. Que serait une démo sans verbalisation ? Pouvons-nous faire des démonstrations à partir de la seule narrativité des objets ? Quelle forme aurait une démo qui, à la place de démontrer des vérités, fonctionnerait comme un embrayeur de questionnements voire d’incohérences ? Comment imaginer une démo qui « fait dispute » ? Quelle forme prendrait une démo qui puisse expliquer des futures problématiques ou une réalité difficilement appréhendable ?

Audience Works. Étudier, par l’image, le public pratiquant des installations interactives


Samuel Bianchini, “Audience Works. Étudier, par l’image, le public pratiquant des installations interactives”, in À perte de vue, les nouveaux paradigmes du visuel, Daniel Dubuisson et Sophie Raux (sous la dir.), Dijon, Éd. Les presses du réel, coll. Perceptions, 2015, pp.411-427.

Téléchargez ici :
↓ Bianchini S. – Audience Works

Recherche et Création


Samuel Bianchini, “Recherche et Création”, in Recherche & Création. Art, technologie, pédagogie, innovation, Samuel Bianchini (sous la dir.), Éd. Burozoïque et École nationale supérieure d’art de Nancy, Montrouge, 2009, pp.18-43.

Téléchargez ici :
↓ Bianchini S. – Recherche & Création

From Bits to Paper

(Ouvrage en anglais)

Filipe Pais
Paris, éd. Art Book Magazine, 2018.
Collection liteʁal dirigée par Lucile Haute
Conception graphique et multisupport : EnsadLab et Jean-François Boulan

Tandis que différentes facettes de la culture humaine sont dématérialisées et archivées dans de lointains data centers, nous nous laissons absorber par nos écrans et entrons en dépendance de boites noires algorithmiques toujours plus complexes. En réponse à ce processus, les mondes de l’art et du design ont vu émerger un contre-courant singulier. Pour renverser cette tendance à la dématérialisation, artistes et designers s’efforcent de décontextualiser et rematérialiser les éléments nés du numérique. Hors de leur contexte, ces éléments étranges s’épaississent d’une matérialité tangible et surgissent dans l’espace public, dans des galeries, ou même en pleine nature. En quittant leur environnement d’origine, ils perdent leur fonctionnalité et deviennent des éléments de contemplation qui invitent à déjouer l’emprise de leur design transparent.

From Bits to Paper participe à cet examen en analysant les rapports complexes et intimes entre les mondes numériques et le monde physique. L’exposition présentait une sélection d’œuvres d’artistes contemporains qui provoquent et étudient les chocs nés de la rencontre entre ces mondes. Ce livre étend cette réflexion à travers des entretiens et des essais d’artistes, de théoriciens et philosophes contemporains qui proposent une prise de recul et un espace de réflexion sur notre monde en devenir.

Textes de Aram Bartholl, James Bridle, Vincent Broquaire, Dominique Cardon, Martin De Bie, Julien Fargeton, Darko Fritz, Igor Galligo, Patricia Gouveia, Lucile Haute, Peter Jellitsch, Albertine Meunier, Esther Polak, Domenico Quaranta, Alexandre Saunier, Bernard Stiegler, Ivan Twohig, Clément Valla, Ivar Van Bekkum, Thierry Verbeeck.


Edité par Filipe Pais.

édition anglaise
24 x 32 cm (broché, couv. à rabat)
196 pages (ill. n&b)
27.00 €
ISBN : 978-2-8216-0095-9
Pour acheter l’ouvrage : http://www.lespressesdureel.com/ouvrage.php?id=6657

PrePostPrint – Affiche et programme

Quentin Juhel, 2018

Sérigraphie – risographie – 60 x 80 cm – 21 x 29,7 cm

Affiche et programme réalisés pour l’événement que nous avons organisé avec Julie Blanc et Lucile Haute à EnsadLab afin d’accueillir le groupe de recherche PrePostPrint. Ces deux documents ont entièrement été réalisés avec un tableur numérique libre puis imprimé dans les ateliers de l’École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris.

Afro-cyber-féminisme – Publication multisupport

Quentin Juhel et Julie Blanc, 2018


Site web réalisé en vue d’informer puis de garder la trace d’une série de rencontres, ayant lieu à la Gaîté Lyrique. En collaboration avec les organisatrices, cette plateforme renseigne des enjeux contemporains posés par les technologies numériques au regard de l’Afrique, de ses diasporas, du genre et de la race. Le site est entièrement conçu sous licence libre et envisage de se déployer dans une publication multisupport — EPUB, PDF et papier — à la fin de ce cycle de rencontres.

Site internet : afrocyberfeminismes.org


Crédits

Sous la direction de Oulimata Gueye (journaliste) et Marie Lechner (Gaîté Lyrique). En collaboration Lucile Haute (enseignante chercheuse — UNÎMES/EnsadLab).

Conduit d’aération

Lucile Haute – Livre augmenté (2013-2015)


Conduit d’Aération s’inscrit dans le cadre d’un projet de recherche & création porté par Lucile Haute et Alexandra Saemmer et soutenu par le Laboratoire d’Excellence Arts-H2H. Ce projet a bénéficié d’une aide de l’Agence Nationale de la Recherche au titre du programme Investissements d’Avenir (ANR-10-LABX-80-01).

Conduit d’aération est une hyperfiction pour tablette écrite et conçue par un groupe d’artistes-chercheurs avec le soutien du Laboratoire d’Excellence Arts-H2H. Elle a également été présentée en installation-performance dans le cadre de deux festivals. Le processus de création et de conception nécessitait une conceptualisation forte du potentiel d’action de l’hyperlien dans un texte narratif. Le processus de création et de conception des différentes versions de ce projet est fondé sur une théorie du « potentiel d’action » (terme emprunté à Iser, 1976) de l’hyperlien dans un texte narratif. Dans le « livre numérique » comme dans les installations-performances, il s’agissait alors d’anticiper sur la motivation des déplacements des auditeurs-spectateurs entre les différents textes.

Dès les premières expérimentations avec l’hyperlien dans le texte narratif au début des années 1990 (voir, par exemple, Afternoon a story, 1993), l’hypertexte s’est trouvé associé à la fragmentation, à la non-linéarité, à la mise en question des schémas « classiques » du récit. Dans Conduit d’aération, nous avons au contraire voulu explorer le potentiel d’un hyperlien soutenant une cohérence logico-temporelle entre différents épisodes d’un récit tout en proposant des chemins de traverse alternatifs. Nous inscrivons donc le livre numérique Conduit d’aération dans le mouvement contemporain de la « renarrativisation » (Blanckeman, 2000) : certains « lieux d’indétermination » sont néanmoins prévus dans la charpente logico-temporelle du récit.

Nous nous intéressons tout autant à l’anticipation possible des pratiques de lecture par l’hyperlien qu’à leur actualisation dans une situation de réception précise. Qu’advient-il du texte, des hyperliens et de la perception du temps et de l’espace du récit lorsqu’une hyperfiction, initialement conçue pour un dispositif de lecture privée, se transforme en une installation participative, proposée au public pour une exploration en temps limité ?



Crédits

• Conception visuelle, scénario, médias additionnels (montage vidéo et son) : Lucile Haute
• Auteure, scénario, tissage hypertexte : Alexandra Saemmer
• Conception visuelle, recherche documentaire, tissage hypertexte, scénario : Aurélie Herbet
• Auteur, scénario : Julien Pænasse
• Design graphique et interactif, ergonomie, développement iPad : Tomek Jarolim
• Adaptation epub2 : Emeline Brulé
• Coordination d’écriture : Odile Farge

Avec les voix de Elise Courcol-Rozès (Lia), Regina Demina (Marie), Jean-Paul Schintu (le critique), GS (Mohamed) et Leïla Vigné (Sonia)

• Prise de son : Christian Phaure, studio de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs
• Post-traitement son : Christine Webster
• Documents vidéo : Grégory Dassié (captations des performances), Lucile Haute, Aurélie Herbet

Pied de mouche #2 : Dialogues typographiques
Mettre en scène “Les Assises du design”
Hors d’œuvres : un Poster-Brunch
Table / Table
Towards Organogenesis: For an Instrumental Approach in Research in Art
Art & Design : poser des conditions d’expérimentation en commun
Dissect
Field Essays: Meanderings in the field of decolonial design
Workshop : Behavioral Matter, Centre Pompidou
Sciences du design 08 Éditions numériques
Workshop : Édition expérimentale
Behavioral Matter – Une série d’actions au Centre Pompidou
Conférences : EnsadLab invite PrePostPrint
Séminaire : Prendre le Parti des Choses
Responsive matter, une session posters expérimentale
Exposition : 1 2 3 Data
Conférences : L’objet livre, du papier au numérique
Workshop : Demo
Audience Works. Étudier, par l’image, le public pratiquant des installations interactives
Recherche et Création
From Bits to Paper
PrePostPrint – Affiche et programme
Afro-cyber-féminisme – Publication multisupport
Conduit d’aération